En visite dans la baie du Mont-Saint-Michel ce jeudi matin, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a annoncé le report de l'enquête publique concernant le Plan de Prévention des Risques de Submersion Marine. Des études complémentaires vont être menées lors des grandes marées de mars 2015.
Ségolène Royal, la ministre de l'Écologie s'est rendue sur la digue de la Duchesse Anne à Saint Benoît des Ondes puis est allée au Vivier-Sur-Mer à la rencontre des élus locaux concernés par le Plan de Prévention des Risques de Submersion Marine (PPRSM). Des maires inquiets par les nouvelles contraintes que pourrait leur imposer la mise en place d'un tel plan.
La ministre a tenu à apaiser le débat autour de ce plan de prévention des risques et a annoncé un report de l'enquête publique. Des études complémentaires vont être menées lors des grandes marées d'équinoxe de mars prochain. Des marées avec de forts coefficients (jusqu'à 119 le 21 mars), qui permettront de voir si il y a une évolution du trait de côte.
Trouver un juste équilibre
Ségolène Royal a précisé qu'elle s'attachait à trouver le meilleur équilibre dans ce dossier entre l'obligation de protection des populations concernées par d'éventuelles submersions marines et la possibilité laissée aux communes d'aménager et de construire sur leurs territoires. C'est pour cette raison qu'elle repousse l'enquête publique qui devait commencer à la mi-janvier à une date ultérieure aux grandes marées de mars. Des scientifiques du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et de Météo-France vont être dépêchés sur place pour des études approfondies qui justifieront si une exception est possible ou non pour la baie du Mont-Saint-Michel, "une exception possible mais scientifiquement examinée et prouvée" a ajouté la ministre.Des élus rassurés
La trentaine d'élus présent lors de la réunion semblait rassurée en fin de matinée par les propositions de la ministre. Les maires redoutent que l'application d'un PPRSM trop contraignant (40 communes concernées en Ille-et-Vilaine) s'ajoute aux nombreuses restrictions déjà imposées par l'application de la loi Littoral, du réseau Natura 2000, et des exigences qui pourraient découler de l'extension du périmètre de sécurité de protection du Mont-Saint-Michel, lié au classement du site par l'Unesco.Les élus normands et bretons de la baie s'étaient donnés rendez-vous le 24 novembre dernier devant la Merveille pour dénoncer "l'empilement des réglementations". Ce jeudi les élus présents à la réunion avaient tenu à plaider auprès de la ministre la spécificité de la baie.
Ségolène Royal a tenu à préciser que tous les résultats des études seront rendus en toute transparence lors d'une grande réunion publique.