Depuis lundi, prêt de la moitié des effectifs de Médiapost à Vannes, filiale de la Poste, ont cessé le travail. À l'origine du mouvement, des craintes quant à l'avenir de l'entrepôt et la demande d'une prime annuelle de 150 euros.
Sur les 20 salariés de l'entrepôt de Médiapost à Vannes à avoir stoppé le travail ce lundi, deux seulement ont cessé leur mouvement ce matin. Pour les autres, la grève se poursuit, après avoir claqué la porte à la rencontre organisée hier avec le directeur régional des ressources humaines. Désormais, c'est avec un représentant du siège national que les grévistes veulent discuter.Vers une baisse des effectifs ?
Ce que craignent avant tout, les "distributeurs" de l'entrepôt de Vannes, c'est une fermeture de leur site qui ne répondrait plus aux normes de sécurité. À cela s'ajoute, un plan de réorganisation de distribution des prospectus lancé au niveau national par la poste. "Avec cette nouvelle stratégie, on perd beaucoup de travail que récupèrent les postiers. On met beaucoup de pression sur les gens de Médiapost pour qu'ils partent. Chez nous, les salariés ont entre 20 et 78 ans..." , explique Régine Teinturier, déléguée du personnel et membre du comité d'entreprise de Madiapost à Vannes.Des discussions au point mort
Autre revendication, une prime annuelle de 150 euros. "La direction nous dit qu'elle ne peut statuer, que ces primes font partie des négociations annuelles. Tout ce qu'on nous accordé, c'est la fourniture de chaussure de marche pour un montant de 30 euros et un vêtement de travail." Ces propositions, les grévistes les ont rejetées, prêts à poursuivre leur mouvement tant qu'ils n'auront pas été entendus.Médiapost est une filiale de la Poste spécialisée dans la distribution des prospectus et des magazines institutionnels qui emploie 13 000 distributeurs. La Bretagne compte 11 dépôts. Seul celui de Vannes (une qaurantaine d'emplois) est aujourd'hui en grève.