Les défenseurs de l'hôpital public de Douarnenez dans le Finistère maintiennent la pression. Après plusieurs grosses manifestations au mois de décembre, ils sont encore plus d'un millier dans les rues de Quimper ce midi.
Le 6 décembre, ils étaient 3 500 à 7 000 dans les rues de Douarnenez, 5000 manifestants s'étaient mobilisés le 20 pour défendre l'hôpital, une pétition a déjà réuni 12.000 signatures... Pour le comité de défense il s'agit de démonter la logique de l'Agence régionale de santé qui annonce la fermeture du service chirurgie ambulatoire de l'hôpital public local Michel Mazéas à Douarnenez, dès le mois de mars faute d'anesthésiste, mais qui refuse de nommer des anesthésistes à Douarnenez.
Plus d'un millier de défenseurs du service de chirurgie ambulatoire
Elus, habitants, médecins, usagers, la mobilisation est toujours là, même si un peu moins forte aujourd'hui, plus d'un millier de personnes défilent en ce moment même dans les rues de Quimper pour demander le maintien de ce service de chirurgie.
"L'ARS fait barrage, et réclame qu'un recrutement d'anesthésiste se fasse non par l'hôpital, mais au niveau du territoire de santé. Dans ce cas on craint qu'il aille travailler à Quimper, ce qui mettrait fin à la chirurgie ambulatoire", a confié Yves Jardin, président du comité des usagers. "Actuellement le poste d'anesthésiste est occupé par un praticien jeune retraité, en contrat jusqu'à la fin février", après il n'y aura plus d'anesthésiste à Douarnenez car les anesthésistes quimpérois ont refusé de se déplacer, a-t-il ajouté. Selon le comité de défense, l'ARS promet la présence à Douarnenez d'anesthésistes quatre demi-journées par semaine. "C'est insuffisant, qui sera intéressé ? Ça aboutira à la fermeture de services spécialisés et des urgences", selon Yves Jardin.
"Premier employeur de la ville"
Les manifestants ont rappelé que l'hôpital était le premier employeur de la ville, avec 600 emplois plein temps, et qu'il se trouvait au coeur d'un bassin de 70.000 habitants. "L'hôpital de proximité, c'est un problème d'aménagement du territoire: on agrandit des territoires, et on concentre tout dans les grands centres", a regretté Nadine Kersaudy, présidente des maires ruraux du Finistère.
L'interview d'une Douarneniste