Ce dimanche de Pâques, à Brest comme partout en France, des motards se sont réunis devant des nids de poule, dangereux à leurs yeux. Certains se sont déguisés en poule, d’autres ont déposé des oeufs en chocolat. Une action pleine d’humour, qui vise à alerter sur l’état des routes.
Une poule sur son nid qui pond des oeufs, quoi de plus classique. Mais ces nids de poules-là n’ont rien de bucolique. Et si les motards ont le sourire sous leurs masques et leurs casques, c’est bien parce que c’est Pâques et qu’il fait beau. En réalité, les nids de poule leur font peur. Ils peuvent engendrer de la casse mécanique, des chutes et mêmes des accidents mortels.
Et ce n’est pas Jean Munos, membre des motards en colère du Finistère, qui dira le contraire. “Il y a quelques années, ma roue de scooter s’est coincée dans un nid de poule, j’ai fini à plat ventre sur le boulevard. Heureusement, je n’ai pas eu de lourdes blessures mais ça aurait pu être catastrophique”.
Un manque d’entretien des routes
Ces nids de poule dans la chaussée se créent généralement par manque d’entretien. “Ce ne sont pas des infrastructures volontaires, ce sont des défauts de dégradation du temps sur la chaussée, qui ne sont pas réparés en temps et en heure”.
Le but de cette opération nationale est d’alerter les pouvoirs publics pour faire prendre conscience de l'état des routes en France, qui se dégradent. En 2019, la France se classait à la 18e place du classement mondial pour la qualité de ses infrastructures routières, après avoir occupé la première place en 2012.
En attendant des solutions, l’année dernière, la Fédération française des motards en colère (FFMC) a mis en place une carte interactive sur son site pour signaler les dangers et recenser en quelques clics les nids-de-poule en France. Cet après-midi à Brest, les motards ont signalé le 745e nid de poule.