Une nouvelle fois, à l'appel de la Fédération Française des motards en colère, des centaines de motards se sont retrouvés à Rennes et sur la rocade de la capitale bretonne pour manifester leur opposition à la future limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires.
Ils sont venus nombreux, très nombreux, de l'Ille-et-Vilaine, mais aussi des Côtes d'Armor, de la Manche, du Calvados ou encore des Pays de la Loire. Plusieurs centaines de motards ont répondu ce samedi 24 mars après-midi à l'appel interrégional de la Fédération Française des Motards en colère.
Une fois de plus, ils ont manifesté à Rennes pour faire renoncer le gouvernement sur l'instauration de la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires. En janvier, le Premier ministre a annoncé mettre en place au 1er juillet 2018 la limitation à 80 km/h au lieu de 90 km/h sur 400 000 km de routes secondaires à double sens et sans séparateur central. Une mesure très controversée qui a déjà mobilisé les motards ces dernières semaines.
Mauvaise mesure pour la sécurité routière
Les manifestants se sont rassemblés en début d'après-midi sur l'esplanade Charles de Gaulle. Ils se sont ensuite rendus devant la préfecture puis sur la rocade où ils se sont arrêtés devant des radars qu'ils ont symboliquement recouvert d'un sac plastique.La plupart de ces motards jugent que la mesure n'aura aucun effet sur la sécurité routière et la baisse de la mortalité. Pour certains, elle peut même s'avérer dangereuse, les motards ne pouvant même plus doubler les camions par exemple. Ils dénoncent également un "racket organisé" qui découlera de cette nouvelle disposition. Pour eux, cette mesure est une mauvaise réponse à un problème réel. Les motards expliquent qu'il faudrait plûtôt faire respecter la législation, comme l'interdiction du téléphone, et surtout entretenir les routes.
Les motards sont repartis en promettant une nouvelle journée de mobilisation le samedi 14 avril prochain.
Dans le Finistère, quelque 500 motards ont également défilé de Brest à Quimper, selon la police.