Jean-Jacques Defaix, le "Madoff breton", soupçonné d'avoir escroqué 1 500 épargnants pour plus de 34 millions d'euros, saura le 15 mai prochain à quelle peine il sera condamné. 7 ans de prison ont été requis à son encontre.
Débuté le 9 mars, le procès de Jean-Jacques Defaix s'est achevé en avance sur le programme mercredi soir devant le tribunal correctionnel de Rennes. A l'issue de trois semaines d'audience, le tribunal a mis sa décision en délibéré au lundi 15 mai à 9h30.Jean-Jacques Defaix, 69 ans, ainsi que 15 autres prévenus dont son ancienne avocate, a comparu devant la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Rennes pour "escroquerie en bande organisée, blanchiment et participation à une association de malfaiteurs".
Il est soupçonné notamment d'avoir mis en place un système pyramidal frauduleux permettant de rémunérer des investisseurs avec les apports de nouveaux arrivants, le tout avec la promesse de rendements allant jusqu'à plus de 6%.
Sept ans de prison requis
La semaine dernière, le procureur Arnaud Marie avait requis contre lui une peine de sept ans d'emprisonnement, avec incarcération immédiate. Lors de son réquisitoire, le magistrat avait dénoncé "une cavalerie financière" au détriment de "petits épargnants, petits souscripteurs", séduits par des placements que des brochures présentaient comme "éthiques", et permettant de "sauver l'emploi" dans leur région.Le modèle économique mis en place par Jean-Jacques Defaix, un homme traumatisé par ses expériences avec les banques en tant que chef d'entreprise, consistait en des coopératives destinées à recevoir l'argent des souscripteurs pour l'investir dans des PME ayant du mal à trouver des financements bancaires.
Or l'instruction avait mis en lumière des flux financiers depuis les comptes des coopératives en direction de la Chine, pour près de 6 millions d'euros, où Jean-Jacques Defaix avait un projet de complexe touristique. Au cours du procès, Jean-Jacques Defaix a nié "la moindre escroquerie".
A l'encontre des autres prévenus, soupçonnés d'escroquerie ou complicité d'escroquerie en bande organisée et/ou participation à une association de malfaiteurs, le parquet avait requis des peines allant de trois mois avec sursis à quatre ans de prison.