Une application 100% bretonne permet de se former gratuitement aux techniques de prélèvement du Covid-19. Depuis le 25 juillet 2020, les pompiers, aides-soignants, secouristes et étudiants en santé peuvent réaliser des tests de dépistage.
Qui tester ? A quel moment ? Comment insérer le tube de prélèvement ? Voilà un tas de questions que peuvent se poser les professionnels de santé mais aussi ceux en capacité de réaliser le test, depuis le mois de juillet.Pour tenter de les éclairer sur le sujet, la start-up Simango a mis au point une application répondant aux questions liées au test. La formation dure entre cinq et dix minutes et se déroule autour d’un questionnaire en plusieurs étapes.
Une application 100% bretonne
“Il faudra toujours un humain dans le processus d’apprentissage mais cette application permet d’avoir une base théorique, ça permet de s’entraîner en autonomie”, explique Guillaume Maquinay, co-fondateur de la start-up rennaise Simango.
Depuis plus de deux ans, Simango propose des formations mobiles et en réalité virtuelle destinées au personnel soignant. Hygiène au bloc opératoire, transfusion sanguine, circuit du médicament… Une quinzaine de scénarios est proposée.
C’est pour cette raison que fin juin, l’ARS de PACA a fait naturellement appel à la société bretonne pour développer l’application. “L’ARS nous a indiqué que de nombreux prélèvement rhyno-pharyngé étaient mal réalisés, qu’il fallait aider les gens à se former”, nous confie Guillaume Maquinay. Avec le soutien financier de l’ANFH, organisme collecteur de fonds de formation pour la fonction publique hospitalière, l’application a été conçue en dix jours.
Plus de 1.000 téléchargements
Depuis sa sortie le 27 juillet, plus de 1.000 personnes ont téléchargé l’application. C’est d’ailleurs la seule formation reconnue pour ces tests.
“Grâce à l’application, je me sens plus à l’aise pour répondre aux patients. Même si je ne suis pas encore amenée à réaliser ce test, ils nous posent beaucoup de questions sur cette maladie, sur ce test”, témoigne Nadia Gimay, infirmière libérale depuis quinze ans, près de Vannes. Elle a téléchargé l’application et suivi la formation.
C’est intéressant de connaître différents procédés, toutes les normes d’hygiène sont expliquées. C’est un complément d’informations. Ça permet de dédramatiser sur ce test et ça nous met en confiance. Grâce à ces explications, je me sens capable de réaliser le test", poursuit-elle.
Un arrêté paru le 25 juillet au Journal officiel permet aux pompiers, secouristes, aides-soignants et étudiants en odontologie, en maïeutique et en pharmacie de réaliser des prélèvements pour dépister les personnes qui ont contracté le virus. Ils peuvent effectuer des prélèvements en insérant des écouvillons dans les narines.