L'ARS (Agence Régionale de Santé), la préfecture et les collectivités locales ont lancé hier, une campagne de dépistage itinérante dans le Finistère. Le but : aller à la rencontre des estivants dans des zones à forte fréquentation touristique.
Sur la promenade du front de mer ou sur la place du marché, entre flânerie et emplettes, les promeneurs et chalands pourront désormais se faire tester pour la Covid. Une unité mobile de dépistage du laboratoire Eurofins est aujourd'hui à Bénodet.
Un itinéraire ciblé pour les unités mobiles
L'objectif de ce dispositif itinérant, qui sillonera le Finistère à travers 11 villes littorales, est de permettre l'accès au dépistage aux personnes les plus éloignées des laboratoires et des points de prélévements drive.Crozon hier, Bénodet aujourd'hui et Saint-Nic (Pentrez) demain, confié à 3 laboratoires, le dispositif itinérant cible également des communes à forte fréquentation touristique. Bénodet qui ne compte que 3500 habitants hors-saison, dénombre plus de 20 000 personnes pendant les vacances d'été. Ce genre de dépistage est donc le bienvenu afin d'anticiper toute reprise de l'épidémie.
Un dépistage gratuit et ouvert à tous
Initié par l'Agence Régionale de Santé, la préfecture et les collectivités d'accueil, ce programme de dépistage est totalement gratuit et ouvert à tous. Les dépistés devront seulement fournir leur nom, prénom, date de naissance et numéro de sécurité sociale.Cette simplicité séduit les testés croisés sur la promenade du bord de mer. "Nous avons une amie qui a été déclarée positif au Coronavirus. Or nous étions avec elle jeudi dernier, pour nous c'est plus simple de venir se faire dépister ici plutôt que d'aller à Quimper." explique Marie Rioual, une Bénodétoise venue se faire dépister.
Obtenir un échantillonage des porteurs asymptômatiques dans les zones touristiques
La file d'attente s'allongeait ce matin, alors que les tentes du laboratoire Eurofins n'avaient pas fini d'être déployées."Il y a une vraie demande, notamment due à la crainte d'être porteur asymptomatique. Les personnes qui ont peu de symptômes (comme la perte de l'odorat) ne se déplacent pas forcément pour aller voir leur médecin. Ces unités mobiles sont une bonne manière de leur proposer un dépistage facile, accessible et gratuit." explique Jacques Bescond, le Président d'Eurofins Bretagne.Le biologiste analyse ce dispositif comme l'opportunité d'avoir un échantillonage des asymptomatiques dans une zone touritique. "Il ne s'agit pas de faire un dépistage de masse," note Jacques Bescond "mais plutôt de renforcer la communication et la vigilance sur les gestes barrières."
Et un Bénodétois de conclure : "se faire tester en laboratoire c'est quand même plus stressant qu'en bord de mer."
Les unités mobiles de dépistage seront déployées jusqu'en septembre en fonction des demandes des collectivités.