Avant, pour trouver le lieu idéal des vacances, on scrutait le ciel, on cherchait le soleil et on mettait le cap. Aujourd'hui, il faut aussi regarder la météo sanitaire, et sur la Bretagne, les nuages s'amoncellent. Le coronavirus progresse et même en vacances, on ne peut pas tout oublier.
Sur la plage de Pléneuf-Val-André dans les Côtes d'Armor, les vacanciers allongés sur les serviettes, profitent du soleil. Et surtout, ils gardent leurs distances. "On continue à appliquer les gestes barrières", explique ce touriste venu en famille profiter du bord de mer.
Avec l'augmentation du nombre de cas de Covid-19 ces derniers jours, la Bretagne, région plutôt épargnée par l'épidémie jusqu'à présent, risque t-elle d'être désertée par les touristes, arrivés massivement depuis le début de l'été ? Cette recrudescence de cas s'explique avant tout par une accélération du nombre des dépistages. Mais le brassage de population lié aux vacances n'est pas étranger à cette hausse soudaine.
"Nous, on n'a pas reculé, on vient quand même"
Certains viennent de loin, comme ce couple de retraités qui a quitté le Nord de la France pour les vacances malgré la situation sanitaire tendue. "Des amis nous ont téléphoné pour nous alerter : attention, la Bretagne est en zone rouge! Mais nous, on n'a pas reculé. On vient quand même".
Quand on vit avec sa maison sur le dos, comme les escargots, on sait que si le coronavirus se fait trop vilain, on rentre dans sa coquille et on prend la poudre d'escampette.
"Si l'on s'aperçoit que le nombre de cas augmente, ou si l'on entend qu'il y a des cas suspects dans le camping, on partira" explique cette retraitée devant son camping-car.
Un peu d'inquiétude chez certains touristes
Le gérant du camping du Domaine des Jonquilles, Laurent Rolla, reçoit pas mal d'appels de clients inquiets qu'il faut rassurer. " Hier soir, une personne nous a téléphoné pour savoir comment cela se passait en Bretagne avec le Covid-19. On lui a expliqué qu'on appliquait les consignes sanitaires éditées par l'Agence régionale de santé ".
Malgré les propos sécurisants, les premières annulations tombent. A la mi juillet, d'habitude, les mobil-homes sont tous réservés, cette année, la moitié seulement est occupée. Mais ceux qui sont arrivés ne semblent pas le regretter. Même si le R, le taux de reproduction du virus, supérieur à 2 est quand même dans toutes les têtes. " Ce qu'on espère c'est que tout le monde fera ce qu'il faut pour se protéger. Moi je serais d'avis de porter le masque quand on sort de chez soi".
Touristes, et professionnels du tourisme aimeraient que le coronavirus parte lui aussi en vacances, loin, très très loin…