Ce 29 avril 2019 s’ouvre à Paris un sommet historique pour évaluer l’état de la biodiversité dans le monde. En Bretagne, comme partout dans le monde, des espèces animales comme végétales sont en danger d’extinction.
Les experts annoncent qu’en "un demi-siècle, l’humanité a détruit ce que la planète Terre avait mis en place pendant des millions d’années."
Ce rendez-vous, c’est la 7e conférence de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes), surnommée le Giec de la biodiversité. Les scientifiques et représentants de 132 pays s’y rassemblent pour établir un rapport visant à établir les moyens d'action nécessaires à la protection des espèces en danger de disparition. Et évaluer dans quel état de danger se situent ces espèces.
D'importantes chutes de population
Notre planète affronte actuellement sa sixième extinction de masse. Elle est la cause du réchauffement climatique et de la pression de l'activité humaine sur les milieux naturels. Par exemple, l'Europe aurait vu sa population d'insectes baisser de 80% depuis un demi-siècle. Cette disparition massive entraîne une chute de population de 400 millions d'oiseaux, principaux prédateurs des insectes.La Bretagne n'est pas en reste. On estime que 20% des espèces végétales sont en danger d'extinction dans la région. C'est 5 points de plus que la moyenne nationale qui se situe autour des 15%. Sur les 1.500 espèces sauvages bretonnes, 270 sont en danger selon le Conservatoire National Botanique de Brest.
L'Inventaire National du Patrimoine Naturel a lui aussi établi sa liste rouge pour la région.
La principale menace de la biodiversité bretonne vient de l'urbanisation des littoraux, la fragmentation des espaces par la construction de routes notamment et la modification des pratiques agricoles due à la mécanisation et l'utilisation de pesticides.
