En ces temps difficiles pour les budgets étriqués des communes, certains maires n'hésitent pas à faire appel à du financement participatif pour acquérir un bien culturel ou payer des rénovations ou lancer de nouveaux projets. Et ça marche ! Exemples en Bretagne.
Pour compléter la collection de son musée, la petite cité de caractère de la pointe bretonne, Locronan, voulait s'offrir une statue d'Anne de Bretagne. Mais pas facile de faire assumer son prix de 22 000 € aux contribuables : "Nous avons du mal à financer la réfection des chaussées, comment voulez-vous qu'on leur fasse comprendre qu'on a trouvé l'argent pour une oeuvre d'art?". explique Antoine Gabriele, le maire de Locronan. D'où l'idée de passer par le financement participatif. En moins de trois mois, l'objectif est atteint et la statue achetée.
Rénovation d'un gymnase à Gouesnou
Mais l'appel à du financement participatif, certains maires le font pour des budgets beaucoup plus conséquents. Pour la rénovation de son gymnase municipal, l'un des plus grands du Finistère, la commune de Gouesnou a besoin de 3 millions d'euros sur trois ans. Pas question de financer la totalité de cette somme avec le financement participatif, mais Stéphane Roudaut, le maire, espère bien récolter 60 000 €. Il a déjà récupéré 3 000 € chez ses administrés.Chaque personne qui donne peut déduire une partie de la somme de ses impôts.
Emprunt participatif
Des dizaines de projets voient ainsi le jour sur internet, les maires peuvent s'en servir pour se faire prêter de l'argent. À Langouët (Ille-et-Vilaine), le maire Daniel Cueff y a fait appel pour la construction de logements écologiques. Succès au rendez-vous un an plus tard, le projet est sorti de terre.Fort de cette adhésion, l'élu a lancé un deuxième emprunt participatif pour un projet de ferme écologique.