Tranquillement, mais sûrement, nous continuons à sillonner la Bretagne sans bouger de notre fauteuil. Entre la côte sauvage de Quiberon et le littoral autour de Paimpol, nous ferons un crochet par le musée Mathurin Méheut de Lamballe. Mais avant cela, place aux géants de pierre de Carnoët.
Comme une envie d'île de Pâques.
La période y est propice. Mais nul besoin de s'envoler à l'autre bout du Pacifique.
Au coeur de la Bretagne, à Carnoët, la Vallée des Saints rassemblera à terme 1000 statues de granit.
Elles sont déjà plus de 130 à avoir pris place sur la colline de Quenequillec.
Des statues à bonne distance
L'accueil du public est bien évidemment fermé mais le site, comme c'est le cas 365 jours an, reste lui librement accessible, les statues respectant largement les mesures de distanciation sociale. Il est demandé aux éventuels visiteurs, les proches riverains, d'en faire de même.
Et de profiter sereinement des jeux de lumières, sacrément changeantes sur la colline.
Autour de Paimpol
Ne cherchons point la fameuse falaise qui offrît surtout une rime facile à Théodore Botrel.
Arrêtons-nous plutôt sur le petit port de Loguivy-de-la Mer qui eut droit lui aussi à sa chanson, celle de François Budet.
Avec une vue dégagée sur l'embouchure de la rivière du Trieux.
Et pour changer d'angle de vue, poursuivons de l'autre coté de Paimpol, à Plouézec.
Avec cette fois en toile de fond la pointe de l'Arcouest, l'embarcadère pour l'île de Bréhat que l'oeil aguerri saura distinguer en arrière-plan.
Eau sauvage de Quiberon
Piquons au sud à présent.
Direction, une bande de terre de 15 kilomètres de long qui abrite des sites naturels d'exception.
A l'Ouest, face à l'océan Atlantique, la Côte Sauvage et ses falaises escarpées.
En face, à l'Est, la baie de Quiberon et ses plages de sable fin.
La presqu’île ne tient au continent qu’à un fil. Seulement 20 mètres de large. Une curiosité de la nature que nous allons redécouvrir dans ce numéro de notre magazine Itinéraires.
Un bonjour à Mathurin
Avant de se lever de notre fameux fauteuil, un dernier détour par Lamballe dans les Côtes d'Armor.
"En toutes lettres", la nouvelle exposition consacrée au peintre Mathurin Méheut aurait dû ouvrir ces portes en cette mi-avril.
Mais la Maison du bourreau qui accueille encore ses oeuvres jusqu'en 2022, avant un transfert au Haras national, reste close.
Portrait de Méthurin Méheut, photo prise entre 1940 et 1950
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© Collections Musée de Bretagne
Pas de quoi effacer un sourire.
Prévue jusqu'au 31 décembre, il devrait être possible d'en profiter quand même. Mais en attendant, l'oeuvre de l'artiste continue à vivre sur la page Facebook du Musée.