La conseillère régionale Catherine Blein dérape dans un tweet après l'attentat de Christchurch

Suspendue en 2017 par le Front National, pour des propos homophobes et islamophobes, la conseillère régionale de Bretagne Catherine Blein a crée la polémique ce samedi avec un tweet suite à l’attentat perpétré en Nouvelle-Zélande. Le président de la Région a annoncé saisir la justice.


Ce vendredi 15 mars, 49 personnes sont mortes dans des attaques contre deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, pendant la prière du vendredi. Ces victimes sont décédées, cibles d'un sympathisant d’extrême-droite australien.

Cet attentat a aussitôt fait réagir Catherine Blein, une conseillère régionale de Bretagne, 73 ans, retraitée de l'agriculture, basée près de Guingamp (Côtes-d’Armor). Sur son compte Twitter, l'élue a publié sur Twitter un commentaire : "Tuerie en New Zealand : œil pour œil…".
 

Indignations de toutes parts

Le tweet de Catherine Blein a été supprimé ce samedi matin par Twitter après que de nombreux internautes choqués et scandalisés par le tweet l'ont signalé à la plateforme PHAROS (plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements), selon un porte-parole de la police nationale joint par franceinfo.    

Le président de la Région annonce saisir la justice

Ce samedi matin, le président du conseil régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a annoncé via son compte Twitter, engager une procédure judiciaire "pour incitation au meurtre".
Joint dans l'après-midi, le président de la Région, très remonté, a dénoncé un "manque total d'humanité" de la part de cette élue régionale, qui bafoue "les valeurs républicaines". Selon lui, avec de tels propos, Catherine Blein "abime la Bretagne et le conseil régional".

Au-delà de l'incitation au meurtre, ces propos peuvent être vus pour "une incitation à la haine et à l'apologie du terrorisme".

Il rappelle que ces propos n'ayant pas été proféré dans l'enceinte du conseil régional, il ne dispose "malheureusement d'aucun pouvoir de police" et donc de sanction venant de l'institution régionale.

 

Catherine Blein assume son Tweet

Jointe par téléphone, la conseillère régionale Catherine Blein, ex-Front National, aujourd’hui non-inscrite, assume son tweet : "Je fais un constat, c’est tout. Je dis « œil pour œil, ok ». J’aurais dû terminer mon parallèle, m’expliquer après. L’année dernière, ce sont des Coptes qui ont été massacrés, des enfants, des femmes, en pleine messe. Là, c’est la même chose dans l’autre sens. Je ne m’associe pas à cette personne en Nouvelle-Zélande. Sur le grand remplacement, il a raison, cet Australien. D’accord, oui, c’est un acte terroriste, peut-être. Après, ce sont eux qui nous ont appris, ce sont les musulmans qui ont inventé le terrorisme. Leur motivation sont les mêmes".

L'élue des Côtes-d'Armor a réagi aux multiples réactions d'indignation via un nouveau tweet : 
Quand à la volonté du président de région de saisir la justice, l'élue ne s'en émeut pas plus que cela : "Le président de région ? Qu’il dépose plainte, ça ne me fait rien du tout. C’est un homme de gauche favorable avec l’invasion de la Bretagne, et qui fait tout pour."

Dans un communiqué, le groupe Rassemblement National (RN) au Conseil régional de Bretagne a condamné "avec la plus grande fermeté les propos tenus par Mme Catherine Blein sur twitter et tient à rappeler qu'elle a été exclue du Rassemblement National et de notre groupe politique au mois de mai 2017". Elle siège "en tant que non inscrite au sein de l'assemblée régionale et ses propos sont de sa seule responsabilité", a ajouté le RN.
 

Coutumière des polémiques

En mai 2017 déjà, Catherine Blein avait été suspendue de son parti, le Front national, alors qu'elle avait été investie pour les législatives. la raison de cette exclusion : elle avait, là encore, tenu des propos homophobes et islamophobes sur les réseaux sociaux
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