Les lieux de culte doivent faire face aux contraintes liées à l'épidémie du Coronavirus. Toutes les confessions s'organisent.
Alors que le quotidien est bouleversé par l'épidémie de Coronavirus, les lieux de culte prennent leurs dispositions. Dans un premier temps, les messes se sont par exemple adaptées mais les nouvelles restrictions gouvernementales entraînent d'autres conséquences.
Du côté des diocèses, les messes sont supprimées. Les mariages et baptèmes sont reportés tandis que les obsèques ont lieu en comité très restreint. A Rennes, on précise qu'à terme et selon les décisions du gouvernement, les enterrements pourraient donner lieu à une simple bénédiction au cimetière, sans cérémonie à l'église. Les églises sont ouvertes à la prière individuelle, en respectant les gestes barrières.
Le numérique pour conserver le lien
L'église catholique s'organise. Dimanche dernier, la messe a été retransmise en ligne, captée depuis le séminaire de Rennes et suivie par 2500 personnes. "On sait qu'il y a une attente de la part des catholiques, nous recevons beaucoup de message via les réseaux sociaux pour prier et prendre soin des uns des autres" relève Yann Béguin, responsable de la communication du diocèse de Rennes.
Ce 16 mars, il participe à une réunion de crise pour voir "comment organiser ces temps de solidarité entre les gens, valoriser la prière personnelle. On cherche des idées", souligne-t-il. En attendant, certains prêtres font des vidéos directement sur leur smartphone, pour s'adresser à leurs paroissiens.
Les mosquées de France fermées
Le Conseil français du culte musulman annonce lui la fermeture des mosquées, sur tout le territoire. Dans un communiqué, il indique : "les cinq prières journalières sont considérées à la fois comme rassemblements et cérémonies. Dès lors, l’ouverture d’une mosquée au public sans y organiser les cinq prières journalières en groupe ne peut être que source de confusion et de difficultés." Les fidèles sont invités à privilégier un temps de prière, chez eux.
Le numérique n'est pas envisagé parce que "ça ne fait pas partie de notre tradition" explique Slimane Harrag, président du centre culturel Almadina à Brest. Il intervient, comme ses confrères des autres religions, en milieu carcéral. Il vient d'apprendre qu'en prison tous les offices religieux sont désormais suspendus.
La communauté juive ne donne pour l'instant pas de directive commune. Les synagogues restent ouvertes.