Parce qu’ils permettent l’exercice à distance tout en protégeant les professionnels de santé et leurs patients, les actes de télémédecine ont augmenté considérablement en Bretagne. Depuis le 16 mars, début du confinement, le nombre de téléconsultations a été multiplié par 31.
La télémédecine n'a certes pas attendu la pandémie covid-19 pour se développer en Bretagne. Notre région a même été l'un des précurseurs en la matière.
Mais depuis le 16 mars et l'annonce du confinement, cette pratique explose. La téléconsultation connait un essor particulier, passant de 2 428 actes depuis le 1er janvier 2020 à près de 77 000 actes enregistrés en Bretagne pendant la seule période de confinement (du 16 mars au 5 avril).
Autre indicateur : le nombre de professionnels de santé libéraux ayant réalisé au moins une fois une téléconsultation en 2020 a été multiplié par 11, souligne l’Agence régionale de santé, passant à presque 2 500 praticiens dont une très grande majorité de médecins généralistes.
Il est vrai que les outils numériques permettent d'assurer un suivi médical, qu'il soit ou non lié au Coronavirus, tout en protégeant les professionnels de santé et leurs patients, et en limitant la propagation du virus.
"Nul doute que les nouvelles pratiques de soins acquises pendant cette période traceront un sillon pour favoriser des évolutions pérennes", commente encore l'ARS.
Et si mon médecin traitant n'assure pas de téléconsultation ?
Depuis le 10 mars, les conditions de remboursement par l’Assurance maladie des actes de téléconsultations ont été assouplies.Les patients infectés par le Covid-19, ou présentant des symptômes de l’infection, ne sont plus obligés de passer par leur médecin traitant pour réaliser une téléconsultation. Par ailleurs, ils ne sont plus contraints d’avoir réalisé une consultation en présentiel avec leur médecin au cours des 12 derniers mois avant d'obtenir un rendez-vous en téléconsultation.