Les notions d'environnement sont apparues dans l’enseignement agricole dans le milieu des années 2000. Auparavant, les futurs agriculteurs apprenaient des recettes toutes faites à appliquer dans les champs et auprès des animaux. Exemple de ce qui se fait aujourd'hui dans un lycée de Bretagne.
"On apprenait des applications, des recettes toutes faites, par exemple, on mettait systématiquement 3 fongicides sur les parcelles, sans se poser d'autres questions" explique Claude Fillâtre, professeur d'agronomie au lycée de La Ville Davy à Quessoy (22). Des propos que confirme Philippe Morvan. Lui dirige l’exploitation du lycée agricole. C’est un ancien élève de l’établissement. Il a vu l'évolution des pratiques. Ce qu’il explique aux élèves, futurs agriculteurs, est radicalement différent de ce que lui, a pu apprendre à l’école. Selon lui, les jeunes ont l’avantage d'étudier tous les systèmes de culture, quand lui était à l'école, on n'apprenait que l'agriculture intensive.
En face de lui, des élèves attentifs et sensibilisés aux questions environnementales. La pollution de l’eau, les maladies liées à l’utilisation des phytosanitaires, ils connaissent et veulent éviter les erreurs du passé. Ils sont désormais tournés vers les sciences et les nouvelles technologies pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. Ils doivent aussi s’adapter aux mutations à venir en matière de réglementation environnementale. Pour cela, leur formation durera tout le long de leur vie professionnelle.