L’émotion est vive à Cavan. Adjoint au maire et impliqué dans la vie associative, le technicien de maintenance décédé ce mercredi 26 lors de l’accident à l’usine Valorys de Pluzunet, était connu de tous. L'enquête sur les causes de ce drame est confiée aux gendarmes de Lannion.
"Ce sont des communes rurales. Potentiellement, tout le monde connaissait la victime de près ou de loin", explique le maire de Pluzunet, Romuald Cocadin. Le visage fermé, le maire de Cavan, Maurice Offret, raconte son arrivée sur les lieux du drame : "Parmi les blessés, il y avait deux Cavanais. L’un d’eux est venu vers moi pour me dire ‘Benoît n’est plus parmi nous’. C’est dur à encaisser."Un bon vivant
Benoît, c’est Benoît Le Péru, deuxième adjoint à Cavan, très impliqué dans la vie associative. "Un bon vivant", dit de lui Maurice Offret. Père de deux adolescents de 13 et 15 ans, il travaillait comme technicien de maintenance à l’usine de traitements de déchets depuis le démarrage de l’installation en 1997.
Le parquet de Saint-Brieuc a ordonné une autopsie pour déterminer les causes exactes du décès et ouvert une enquête des chefs d'homicide et blessures involontaires. Elle a été confiée à la gendarmerie de Lannion avec l'appui des services de l'inspection du travail.
5 personnes intoxiquées
Cinq autres personnes, intoxiquées au monoxyde de carbone avaient été hospitalisées : trois à Lannion et deux plus grièvement touchées avaient été évacuées en hélicoptère vers le CHU de Brest. Ces deux personnes auraient été rapatriées à l’hôpital de Guingamp, selon le maire de Cavan. Leurs jours ne sont pas en danger.
45 pompiers des casernes environnantes avaient été dépêchés sur place au moment du drame ce mercredi 26 août. D'après le CODIS (centre opérationnel d'incendie et de secours) des Côtes d'Armor, une turbine se serait remise en marche pendant une opération de maintenance, projetant de l'huile à 360° et déclenchant un incendie.