Henri Morvan, 85 ans et son cadet Yvon, 83 ans, ont réduit leurs concerts à 50 par ans. Mais ils continuent de perpétuer la tradition du kan an diskan, qu'ils tiennent de leur mère. Retour sur une carrière déjà bien remplie.
Aujourd'hui, les frères Morvan ne sont plus que deux à perpétuer la tradition du Kan ha diskan.
Voilà plus d'un demi-siècle qu'Henri et Yvon respectivement 85 et 83 ans courent les festoù noz pour transmettre les chants traditionnels légués par Augustine leur maman dès leur plus jeune âge. "Dès qu'on a eu la force de chantonner, on a commencé à imiter la maman" confie Henri.
ne jamais poser le pied en France
Jusqu'à il y a peu, ils assuraient près d'une centaine de concerts par an, parfois plus. S'ils ont levé le pied depuis, ils continuent de sillonner la région. Mais jamais plus loin. C'est leur exigence, "ne jamais poser le pied en France" dit Yvon, avec malice, "mais sans être autonomiste".
Chaque année, on les voit creuser le sillon inaugural du festival des Vieilles Charrues. En 2009, ils étaient sur la grande scène Glen Mor, avec les Tambours du Bronx, et ont marqué l'histoire du festival.
Ca n'était pas leur premier "pas de côté". En 1998, ils avaient ouvert la soirée consacrée à la musique bretonne des Transmusicales de Rennes.