De mi mai à mi septembre on peut découvrir la vallée du Trieux au rythme tranquille du train à vapeur avec des haltes touristiques pour le plaisir des petits et des grands.
La 141 TB 424 est une vieille locomotive à vapeur de 1913. En queue de train notre wagon de 2ème classe est de 1926... Et on file à 30 kilomètres/heure assis sur des bancs en bois.... mais on rigole, et c'est l'aventure à la découverte de la vallée du Trieux entre Paimpol et Pontrieux.
Retour vers le passé
C'est donc un train très différent des actuels TGV qui s'apprête à quitter la gare de PAIMPOL ce matin à 11h. Alors que les bolides actuels de la SNCF dépassent les 300 km/h, cette ancêtre de la locomotion se limite, elle, à 30 km/h sur ce trajet touristique.Pour dire la vérité la « 141 » pourrait atteindre les 90 kilomètres/heure si le chauffeur poussait la chaudière (le foyer à charbon peut atteindre 1200 degrés et la vapeur 350 degrés). Mais il faut préserver la bientôt centenaire machine.
L’objectif de ce voyage est à la fois de remonter le temps (la première locomotive à vapeur date de 200 ans) et de découvrir la vallée du Trieux, ce fleuve breton qui traverse Guingamp, passe au sud de Paimpol et devient parfaitement navigable depuis le port Pontrieux jusqu’à l’archipel de Bréhat où il se jette dans la Manche.
Un billet de Paimpol à Pontrieux
La machine est à quai à Paimpol assez longtemps avant le départ car il lui faut du temps pour monter en température. On peut la voir sommeiller lâchant ses fumerolles de vapeurs quelques minutes avant le départ.Vers 11 heures, le chef de gare siffle le départ. La machine lache alors un gros panache de fumée. A bord certaines personnes âgées se souviennent d’avoir connu ces trains autrefois. Pour les plus jeunes c’est comme dans un western ou le 3ème volet du film Retour vers le futur.
Un balcon sur le Trieux
C'est vrai que la vue est fabuleuse depuis les hauteurs boisées qu’emprunte la voie ferrée. Elle longe la rive du Trieux en offrant des perspectives uniques. C’est comme un travelling le long du cours d’eau ponctué de sites remarquable pour les hérons mais aussi pour les ouvrages d’art et d’histoire comme le Château de la Roche Jagu.Puis c'est la halte de Traou-nez le lieu du crime de l'affaire Sezenec et la maison de l'estuaire du Trieux. Ici les amateurs de locomotives pourront s'ils le préfèrent discuter avec le mécano.
Une journée de dépaysement
Il reste encore une moitié du voyage jusqu’à Pontrieux pour sortir le nez du wagon sur les passerelles (attentions aux escarbilles !) ou pour essayer un wagon de 1ère classe de 1950 avec ses fauteuils de velours rouge.A Pontrieux les voyageurs pourront voir la locomotive en mouvement le temps de la retourner pour le voyage retour. Mais ils disposeront de 3 heures pour se restaurer et visiter la ville historique.
Réservation conseillée
Cette ligne entièrement rénovée en 2015 et 2016 est ouverte tous les jours sauf le lundi et parfois le vendredi jusqu'au 17 septembre. Certaines journées permettent de bénéficier d’animations de théatre ou de spectacles, d’autres de haltes pour découvrir l’artisanat. Le plus simple est de réserver ses places sur le site Vapeur du Trieux. On y découvrira aussi l’histoire de cette ligne de chemin de fer et de ses locomotives et les choses à ne surtout pas manquer une fois à Pontrieux…
Interrompue durant 2 saisons pour renover la voie, cette activité touristique permet aussi de visiter la vallée du Trieux.
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©France 3 Bretagne