Cyberharcèlement. Prison ferme et interdiction de Twitter pour un Breton, qui s'en était pris à Tariq Ramadan

Un homme de 48 ans a été condamné jeudi à 8 mois de prison ferme et à une interdiction d'activité sur Twitter pour des messages malveillants à quatre personnes dont l'islamologue suisse Tariq Ramadan, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Un Breton a été condamné par le tribunal de Saint-Brieuc à 8 mois de prison ferme, et une interdiction de twitter, après des faits de cyberharcèlement à l'encontre de quatre personnes, notamment l'islamologue suisse Tariq Ramadan.

Plus précisément, rapporte l'AFP, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc l'a déclaré "coupable de quatre faits de harcèlement mais également d'envois de messages à caractères malveillants", a indiqué le procureur Nicolas Heitz.
Le quadragénaire a été condamné à deux ans d'emprisonnement, dont 16 mois assortis d'un sursis probatoire de trois ans et maintenu en détention.
Sa condamnation a été assortie notamment d'une obligation de travail, de soins et d'une "interdiction de se livrer à toute activité sur le réseau social Twitter", ajoute le procureur de Saint-Brieuc. Il devra également indemniser les victimes.

Il s'agit de la peine d'emprisonnement la plus lourde prononcée à ce jour pour une affaire de cyberharcèlement.

Me Rachid Madid

Parmi les quatre victimes, harcelées parfois pendant deux ans, figuraient notamment Tariq Ramadan, une de ses accusatrices et un avocat sans lien avec le dossier judiciaire pour viols dans lequel l'islamologue est mis en cause.
Avant son procès, alors qu'il était sous contrôle judiciaire, ce jardinier domicilié dans les Côtes-d'Armor s'était rendu en mai à Genève, en Suisse, à l'occasion du procès de Tariq Ramadan et n'avait alors "pas respecté les obligations de son contrôle judiciaire à cette occasion qui lui imposait un pointage régulier et lui interdisait d'entrer en relation avec les victimes", a précisé le procureur.
"Je salue cette décision de justice qui prend en considération la question de la haine en ligne et réaffirme que l'espace numérique n'est pas une zone de non droit", a déclaré à l'AFP Me Karen Noblinski, qui défendait les intérêts de son confrère harcelé.
"Cette décision inédite marque un véritable tournant pour les victimes de cyberviolences. Il s'agit de la peine d'emprisonnement la plus lourde prononcée à ce jour pour une affaire de cyberharcèlement", ont assuré dans un communiqué Me Noblinski et son associé, Me Rachid Madid. 

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