Deux pères séparés ont investit un pylône au rond-point du Carpon à Saint-Brieuc, pour alerter l'opinion sur leur cas dans la garde de leurs enfants, à Saint-Brieuc.
L'action est concertée et fait partie d' "une plus vaste opération sur toute la France". Deux pères briochins ont investit ce 21 mars un pylône pour demander l'application du principe de co-parentalité. Ils sont imités par des centaines de pères dans la même situation selon un communiqué du Mouvement des Pères pour la coparentalité, "relayant l'action de Serge Charnay sur la grue jaune de Nantes".
Ils sont montés vers 6h30 ce jeudi matin au sommet de ce pylône d'une vingtaine de mètres de haut pour "protester contre les délais de la justice" nous a expliqué Eric Legendre au téléphone. La décision concernant la garde de ses deux enfants de 4 et 9 ans remonte au 24 janvier, et il n'espère pas les voir d'ici le mois d'août. L'explication : il doit les rencontrer dans un milieu adapté, en l'occurrence dans l'association "Le Gué" à Saint-Brieuc. Or la structure est saturée et n'a pas de rendez-vous avant quatre mois.
La seconde personne a avoir investit le pylône est un agent immobilier, actuellement au RSA et père de quatre enfants âgés de 5 à 12 ans. Lui non plus ne peut pas exercer ses droits de visite et d'hébergement et vit dans "une souffrance psychologique" selon le Mouvement des Pères qui accompagne cette action. L'association veut "éveiller les consciences, alerter l'opinion" sur notamment la justice concernant les Affaires Familiales, où "80 % des jugements sont en faveur des mamans".