Méconnu du grand public, le don de plasma sauve pourtant la vie de milliers de patients chaque année. La France en importe 65 % des États-Unis. Pour réduire cette dépendance, l’EFS, l'Établissement français du sang appelle à faire des dons.
Marlène, qui auparavant donnait son sang, donne désormais du plasma, quatre fois par an. "C’est assez facile, je fais ça sur ma pause de midi", dit-elle, allongée le temps de la prise, au centre de l'EFS de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor.
Le plasma représente un peu plus de la moitié de notre sang. C'est la partie liquide du sang, qui contient des protéines et des anticorps très utiles pour traiter certaines maladies. Il est notamment utilisé pour fabriquer des médicaments. Et les besoins sont de plus en plus importants en France et en Europe, explique Bruno Danic, directeur de l'Établissement français du sang de Bretagne.
C’est un besoin pour les malades immunodéficients qui est en constante augmentation, parce qu'on diagnostique mieux ces maladies depuis 20 ans et parce que ces patients ont besoin de ces traitements à vie. Donc à chaque fois qu’il y a un nouveau diagnostic, c’est un patient de plus qui s’ajoute à tous ceux qui ont déjà besoin de plasma
Bruno Danic, directeur de l'Établissement français du sang Bretagne
En retard sur la collecte de plasma, la France importe 65% de ses besoins des Etats-Unis, où le don de plasma est rémunéré et où les donneurs peuvent donner leur plasma jusqu’à deux fois par semaine, s’exposant à des risques pour leur santé.
On sait que 15 % de la collecte réalisée aux États-Unis est faite chez des Mexicains qui traversent la frontière deux fois par semaine
Bruno Danic,directeur de l'Etablissement français du sang
En France où le don n'est pas rémunéré, l’ambition est de doubler le volume des dons d’ici à 2025 et de le multiplier par quatre à l’horizon 2028. Cela permettrait une autosuffisance à hauteur de 50 % des besoins en plasma.