Deux cents agents du conseil départemental des Côtes d'Armor ont envahi la commission permanente pour protester contre les nouvelles conditions de travail qu'Alain Cadec, président du conseil départemental, tente de mettre en place.
Même motif, même punition ! Environ 200 agents territoriaux ont investi ce lundi après-midi la commission permanente du conseil départemental des Côtes d'Armor. Il y a dix jours, ils étaient 500 à occuper l'hémicycle de ce même conseil.
En cause : un projet de changement d'organisation du temps de travail voulue par Alain Cadec (Les Républicains), président du conseil départemental des Côtes d'Armor depuis un peu plus d'un an. Retenu à Bruxelles par son mandat de député européen pour cause de Brexit, Alain Cadec, était absent. C'est donc le vice-président en charge de l'administration générale des services et coopération décentralisée, Thibaut Guignard, qui animait cette réunion. Il a suspendu la scéance quand les protestataires ont fait irruption.
Ce qui fâche
Parmi les points d'achoppement : la réorganisation du temps de travail. L'accord actuel octroie aux agents huit jours de congés supplémentaires par an, en échange de quoi leurs heures supplémentaires ne sont pas rémunérées. Et c'est là qui le bât blesse. Alain Cadec souhaite stopper cette pratique, arguant que certains agents n'effectuent pas d'heures suplémentaires tout en jouissant de cet avantage. Les syndicats, eux, mettent en avant les travailleurs sociaux ou les agents de la voirie pour qui les heures supplémentaires sont courantes.La nouvelle majorité envisage un temps de travail de 1607 heures annuels - ce qui correspond à 35 heures hebdomadaires- et une suppression de ces huit jours de congés supplémentaires. "Nous faisons déjà 35 heures par semaine," s'insurgent les manifestants. Autre projet rejeté : une prime au mérite que la nouvelle majorité souhaite instaurer.