Programmé les 21,22 et 23 mai 2021, le festival Art Rock de Saint-Brieuc fait actuellement l'objet de plusieurs scénarios de la part de ses organisateurs. Ils travaillent pour maintenir le rendez-vous à tout prix malgré le contexte sanitaire. Entretien avec sa directrice, Carole Meyer.
A quel stade de réflexion en êtes-vous pour l'édition 2021 d'Art Rock ?
Carole Meyer : Dans tous les cas, on y va ! Nous avons plusieurs réflexions du plus optimiste au plus pessimiste. On va tout faire pour s'adapter aux mesures sanitaires qui seront imposées en Mai. Evidemment, on voit bien que le format normal des jauges d'accueil de notre public s'éloigne de plus en plus.
On est en train d'ébaucher plusieurs options avec des jauges plus réduites. L'an passé, avant d'annuler purement et simplement le rendez-vous, on était passé de 5000 personnes à 1000 personnes, il ne faut écarter aucune possibilité, mais c'est maintenant qu'il faut se décider.
Il faut mettre la machine Art Rock en route fin février alors on travaille sur des modèles flexibles .
Du coté de la programmation, où en êtes-vous ?
Carole Meyer : 70% de la programmation est bouclée. Mais nous annoncerons les artistes invités plus tard que d'habitude. Ce sera en mars. Il n'y aura que des chanteurs français sur scène pour prévenir toute déconvenue avec d'éventuelles fermetures de frontière.
C'est vrai que l'international nous permet d'ouvrir les yeux sur une autre culture mais la qualité artistique française est suffisament riche et nous faisons confiance à notre réseau.
Financièrement, avez-vous encore les reins solides ?
Carole Meyer : Il ne faudrait pas une seconde annulation comme en 2020. Notre budget normal est de 2,8 millions. Nous allons le revoir à la baisse pour une édition plus réduite et plus économe.
Heureusement, grâce aux subventions des collectivités publiques , des mécènes, de partenaires privés et de dons du public, nous avons été sauvés des eaux l'an passé. On est retombé sur nos pieds malgré la perte des recettes et de la billetterie, mais nous restons fragiles.
Comment travaillez-vous en ce moment ?
Carole Meyer : L'équipe des permanents ne s'est jamais arrêtée. On travaille sur trois formats de festivals différents, ce qui veut dire envisager trois budgets différents, faire des plans, envisager la logistique et la technique, penser à différents plans de communication.
On s'apprête à faire un festival sur un mode que l'on ne connait pas, avec un protocole sanitaire et une organisation inédite pour nous. En ce moment, c'est faire et défaire, c'est vraiment du boulot !