C'est au terme d'une course usante que le Briochin Anthony Marchand (Royer-Secours Populaire) a remporté mercredi la première étape de la Solitaire du Figaro, partie dimanche du Havre. Il signe ainsi son premier succès en huit participations.
Le skipper français a rallié la baie de Saint-Brieuc, dont il est originaire, en 3 jours 9 heures 54 minutes et 28 secondes. Il a passé la ligne à Saint-Quay-Portrieux à 22h54 min 28 sec, devançant de 3 min 6 sec Thierry Chabagny (Gédimat)
et Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) de 3 min 38 sec. Tous les écarts à l'arrivée sont infimes entre les 25 premiers.
L'étape a été marquée par les abandons de trois skippers, dont celui de Gildas Mahé (Breizh Cola) à la suite d'une grosse tempête dans le sud de l'Angleterre qui a endommagé plusieurs bateaux. Ces skippers ont abandonné l'étape. Ils seront pénalisés en temps mais seront néanmoins au départ de la 2e étape.
Les conditions météo ont rendu l'étape très physique, sollicitant énormément les skippers et leurs organismes. Le vainqueur de l'étape, Anthony Marchand, a expliqué n'avoir dormi que trois petites périodes de 40 minutes en plus de 3 jours.
Ce jeudi matin, les concurrents sont arrivés vers 8h au port de Saint-Brieuc.
La réaction d'Anthony Marchand à l'arrivée
"C’est mon deuxième podium, ma première victoire, c’est génial, en plus j’ai pas mal traîné ici, jusqu’à mes vingt ans, je naviguais dans les parages entre Saint-Quay et Tournemine, je me dis que c’est le destin, forcément. Je gagne une étape en huit ans, il faut que ce soit celle-ci, c’est génial"."C’était dur parce qu’il y a eu pas mal de moments de transition avec des nouveaux départs ; à chaque fois, je n’en ressortais pas très bien, mais j’arrivais quand même à revenir dans le paquet, je crois que j’ai quasiment tout le temps été dans les cinq, ça ne s’arrêtait jamais". "Je suis fatigué, celle-là était vraiment dure, avec des conditions musclées qui ont duré 24 heures, c’est vite ingrat, tu es trempé dans le bateau. J’ai dû dormir en tout trois fois quarante minutes. Je suis fatigué et encore stressé de me dire qu’il y allait encore avoir un nouveau départ dans la baie, mais je suis heureux, c’est génial. Cette année, c’est cool, ça fait sept-huit ans que je fais du Figaro, et cette année, ça commence à pas mal payer, maintenant, il ne faut pas s’arrêter là, il faut travailler."
La deuxième étape s'élancera dimanche de Saint-Brieuc en direction de Ria de Muros-Noia, en Espagne.