Covid-19 : la 5e vague commence à peser sur l'économie de certains secteurs d'activités

Traiteurs, discothèques,… La cinquième vague épidémique commence à peser lourdement sur certains secteurs d’activités. D'autres, précédemment touchés par la crise, semblent tirer leur épingle du jeu, cette fois. Quelles sont les répercussions sur l'économie bretonne en cette fin d’année 2021 ?

Sans conteste, les secteurs de l’évènementiel et de la restauration sont les plus touchés. 

Avec la reprise de la crise sanitaire et les annonces du Premier ministre, Jean Castex, lundi 06 décembre, les annulations de repas de fin d’année et de pots d’entreprises s’accumulent. Les pertes sont lourdes pour les traiteurs, à quelques semaines des fêtes. Selon l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière, 80% des commandes ont été annulées en Bretagne.
 

Des répercussions en cascade sur d'autres professionnels

Ils ne sont pas les seuls touchés. Une réception annulée touche une cascade de professionnels : des loueurs de salles, de matériel, les fournisseurs alimentaires, des fleuristes, des serveurs.

Après la décision de fermer les discothèques pour quatre semaines au moins à compter du 10 décembre, un décret précise qu'il sera également interdit de danser dans les bars et les restaurants. Mercredi, lors d'une visite officielle à Vierzon (Cher), Emmanuel Macron a assuré que les discothèques seraient "indemnisées de manière exemplaire pour tenir durant cette période". Les discothèques avaient rouvert en France le 9 juillet, avec pass sanitaire, après 16 mois de fermeture.
 

Catastrophe pour les restaurants

Même triste constat du côté des restaurants qui estiment que c’est pour eux le pire des scenarii. « D’un côté le gouvernement conseille aux entreprises d’éviter les pots et repas de fin d’année, de l’autre, les établissements doivent rester ouverts », commente Hubert Jan de l'UMIH Bretagne.

A Bréal-sous-Montfort, en Ille-et-Vilaine, le patron de la Closerie des Hortensias, Patrice Dumont, estime qu’il a d’ores-et-déjà perdu la moitié de son chiffre d’affaires de décembre. "Le mois s'annonçait bien avec les repas d'entreprises ou de familles. Mais depuis que la Ministre du travail, Elisabeth Borne, a incité à renoncer à ces temps de convivialité, les annulations s'enchaînent. Hier, à 18h30, c'est un déjeuner de 15 couverts qui a été annulé pour aujourd'hui. J'ai aussi un cocktail de 180 personnes qui tombe à l'eau pour la semaine prochaine. On est presque à l'arrêt", se désole Patrice Dumont. "Le pire, c'est que l'on n'a aucune visibilité". Avec des services à 6 voire 4 couverts, il ne sait pas comment il pourra payer ses 11 salariés en fin d’année.

L'hôtellerie relativement épargnée en Bretagne

Dans les hôtel, l'activité affiche aussi une baisse mais moindre. Sur les 10 premiers mois de 2021, le taux de remplissage dans la région  perd 5,9 points comparé à 2019, selon l'UMIH. La Bretagne s’en sort plutôt bien si l'on compare à la moyenne française qui accuse, elle, une baisse de 28 points.

Les établissements des grandes villes sont les plus touchés par les annulations de congrès et séminaires. Sur le littoral, les hôtels tirent leur épingle du jeu avec un très bon taux de remplissage depuis début juin. Les Thermes marins de Saint-Malo, par exemple, affichent complet pour les fêtes de fin d’année. "Nous sommes assez peu concernés par le tourisme d'affaire. En revanche, on sent bien que les personnes ont envie de prendre l'air", explique Véronique Le Gall, directrice des relations publiques du groupe.

Les locations saisonnières au beau fixe

Un attrait pour le grand air que semble confirmer le taux de réservation des locations saisonnières. Selon la plateforme Abritel, le Finistère et le Morbihan arrivent dans le top 10 des destinations les plus demandées pour les vacances de cette fin d'année.

La reprise pour les salles de sport 

En revanche, la nouvelle vague épidémique ne semble pas avoir de répercussion sur les salles de sport restées fermées pendant 10 mois jusqu’en juin dernier. "Les abonnements ont été pris ou renouvelés en septembre 2021. Il y en a assez peu en janvier", note Florence Beauvois de Fitness Park qui possède plusieurs salles en Bretagne. Les gérants restent toutefois prudents et s'attendent à une baisse de fréquentation dans les trois semaines à venir.

Les centres commerciaux tendent le dos

C'est aussi le cas pour les centres commerciaux. Ils craignaient que le gouvernement annonce, lundi, un retour des restrictions sanitaires (jauge, pass sanitaire). Cela n'a pas été le cas. Soulagement par exemple de la direction de Grand Quartier à Saint-Grégoire, qui assure que les acheteurs sont bien au rendez-vous. Novembre et décembre comptent double en général pour les centres commerciaux.

 

 

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