L’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne a demandé ce mercredi matin à l’ensemble des directeurs des hôpitaux et cliniques de la région de déclencher leur Plan blanc, face à l'évolution critique de l'épidémie de coronavirus.
"Face à la dégradation des indicateurs épidémiques COVID impactant directement les services de réanimation et de médecine des établissements de santé et conformément à l’art. R 3131-14 du Code de la santé publique", l'Agence régionale de santé active le plan blanc en Bretagne indique un communiqué.
Qu'est-ce que le plan blanc ?
Inscrit dans la loi depuis 2004, le plan blanc incarne plan spécifique en cas de situation sanitaire exceptionnelle, afin de planifier la mise en œuvre rapide des moyens indispensables dans un établissement de santé. Ces derniers peuvent notamment engager des déprogrammations d’interventions (non urgentes et sans perte de chance avérée pour les patients), réaffecter du personnel au sein des établissements, voire rappeler du personnel lorsque les renforts ne sont pas suffisants.
"En cas de saturation capacitaire, l’ARS demandera d’établir des opérations de collaborations entre les établissements, afin de répondre aux tensions à l’échelle intra régionale."
Augmenter les capacités de réanimation
Ces mesures permettent d’augmenter les lits en réanimation, voire de les doubler par rapport à la capacité initiale. Aujourd’hui, 175 sont ouverts au regard d’une capacité initiale de 162 lits. De plus, des autorisations exceptionnelles ont été accordées à six établissements privés et publics afin d’augmenter ces capacités.
Ces consignes s’inscrivent également dans le cadre d’une mobilisation nationale qui réaffirme l’impératif d’une solidarité inter-régionale, concrétisée à nouveau cette semaine dans le cadre des évacuations sanitaires vers la Bretagne. Des transferts ont commencé hier, avec des patients provenant du sud de la France vers Brest.