Devant un parterre de personnalités de la culture bretonne, le maire de Vannes David Robo a annoncé être «ouvert en grand» à des discussions sur un deuxième lycée Diwan à Vannes, selon l'agence Bretagne Presse.
Y aura-t-il un second lycée Diwan à Vannes? L'agence Bretagne Presse rapporte un propos tenu par le maire de Vannes, David Robo, devant un parterre de personnalités de la culture bretonne. C'était à la cérémonie de remise des colliers de l'Hermine, en clôture du festival Celti'Vannes.
David Robo, lors de son discours, a indiqué être "ouvert en grand" à des discussion autour de la création d'un deuxième lycée Diwan à Vannes, pour désengorger l'existant.
La fermeture de Diwan à Paris
Le Conseil d'Administration de Diwan a décidé de la fermeture de la classe parisienne, créé il y a six ans par Claude Nadeau. Cette dernière a fait part de cette décision dans un courrier, et de l'"anéantissement de plus de 10 ans de travail de centaines de personnes".Selon Claude Nadeau, Skol Diwan avait placé la barre à 10 élèves présents à la rentrée pour maintenir la classe, après qu'une institutrice ait été "envoyée" la veille de la rentrée.
L'association a alors tenté de faire revenir les élèves, inscrits dans d'autres écoles. Six ont répondu à l'appel, "un vrai tour de force" indique Claude Nadeau, précisant qu'ils avaient demandé un délai jusqu'à la Toussaint. Selon elle, c'est la gestion "calamiteuse" de ce dossier qui est en cause, "Diwan avait programmé la fermeture de l'école" estime-t-elle.
"L’effectif est malheureusement trop faible pour que l’école soit viable" a indiqué Stéphanie Stoll, la présidente de Diwan Breizh, dans un communiqué. Ce dernier revient sur l'historique de l'école, ouverte en 2004 avec 13 élèves, et qui a compté jusqu'à 53 élèves en 229. Malheureusement, les effectifs ont ensuite décru à chaque rentrée.
Aux difficultés locales s'ajoutent la pénurie d'enseignants bilingues qui touche Diwan comme les classes bilingues à parité horaire.
"La fermeture du poste de Paris est un coup dur pour le réseau Diwan et pour les Bretons de Paris", déclare Stéphanie Stoll. "Elle nous rappelle que si nous sommes capables de scolariser presque 4100 élèves, c’est grâce à un engagement phénoménal des parents sur le terrain. Ce sont eux qui font tourner nos écoles, nos colléges et notre lycée. Est-ce normal que les pouvoirs publics fassent peser sur des jeunes familles autant de responsabilités ? Il est temps que les lignes bougent. Et si demain, des familles sont prêtes à relever le défi de relancer l’école, nous les accompagnerons. Le soutien actif des pouvoirs publics sera alors indispensable" poursuit le communiqué.