EndoBreizh, filière de soin dédiée à l'endométriose en Bretagne, tenait son premier congrès le 7 avril au palais du Grand large de Saint-Malo. L'occasion de faire le point sur les avancées dans la prise en charge de la maladie.
A Saint-Malo, 350 médecins et sages-femmes de toute la région ont répondu à l'appel d'Endobreizh. L'association souhaite développer un réseau breton de soignants pour assurer une prise en charge de proximité des patientes atteintes d'endométriose.
Une femme sur 10 touchée
"C'est une pathologie qui va toucher énormément de femmes puisque une femme sur 10 en souffre et pourtant, ce n'est pas toujours évident de repérer les professionnels de santé impliqués. L'objectif est de créer un annuaire de santé qui est ouvert aux professionnels et aux patientes pour qu'elles puissent savoir vers qui on peut se tourner" explique le docteur Aurélie Le Marrec, vice-présidente d'Endobreizh.
L'annuaire, un outil clé pour les malades car la pathologie est complexe et encore méconnue. Il permet de trouver un professionnel sensibilisé à la maladie, près de chez soi.
En moyenne, la pose d'un diagnostic prend 7 ans. Une errance médicale à laquelle s'ajoutent les douleurs. L'endométriose se traduit par la présence anormale de cellules utérines sur d'autres organes, occasionnant une souffrance pendant les règles, mais également des problèmes intestinaux, une fatigue chronique ou des troubles de la fertilité.
Pas de traitement pour en guérir
Chaque jour en Bretagne, elles sont nombreuses à se présenter avec ces symptômes dans les cabinets des professionnels de santé.
Gwenaëlle Keroulle, sage-femme libérale à Rennes, témoigne : "Je fais essentiellement de la gynéco et au moins une fois par semaine, je rencontre une jeune femme qui a mal depuis des années, qui est en errance, qui n'est pas écoutée".
Il y a une vraie envie des médecins qui organisent ce congrès d'aller au contact des patientes, c'est une très bonne chose.
Sonia Le Sager, coordinatrice régionale Endomind
Pour les patientes, la mise en place d'un réseau local de soignants est un véritable soulagement. "C'est très encourageant, on sent que les choses vont dans le bon sens. Il y a une vraie envie des médecins qui organisent ce congrès d'aller au contact des patientes, c'est une très bonne chose" selon Sonia Le Sager, coordinatrice régionale d'Endomind, association nationale qui porte la voix de millions de françaises atteintes d’endométriose.
Avec ce réseau, Endobreizh espère répondre au plus tôt aux besoins des patientes bretonnes mais également développer la recherche. Si l'endométriose peut être soulagée, à ce jour il n'existe pas de traitement pour en guérir
(Avec Klervi Dalibot)