Brest. Un plongeur démineur de la Marine Nationale porté disparu en mer

Malgré un important dispositif de sauvetage et de recherche, le plongeur-démineur signalé disparu lors d'un exercice en rade de Brest ce vendredi 17 septembre n'a pas été retrouvé. Il a été officiellement déclaré disparu en mer.

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Après une année de formation à l'école de Saint-Mandrier, le second-maître Adam Tahri avait rejoint le groupe de plongeur-démineurs de l'Atlantique de Brest à l'été 2021. Ce vendredi 17 septembre, les opérations de sauvetage et de recherche n'ont pas permis de le localiser et il a été officiellement déclaré disparu en mer. Il était âgé de 27 ans.

L'alerte a été reçue vers 13 heures ce vendredi 17 septembre au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Corsen : l'un des plongeurs démineurs de l'équipe du groupe de plongeurs démineurs de l’Atlantique (GPD-A) qui s’entraînait dans la passe de Pennou Pell, en rade de Brest, n'est pas remonté en surface à l’issue d’une plongée.

Le groupe de 5 plongeurs effectuait un exercice d'entrainement à une trentaine de mètres de profondeur quand l'un des co-équipiers a été perdu de vue. Suivant la procédure "perte d'équipier", les quatre autres sont alors remontés à la surface. "La plupart du temps on s'est juste perdu de vue sous l'eau et on se retrouve à la surface" explique le capitaine de vaisseau Eric Lavault porte-parole de la Marine Nationale.

Un important dispositif de recherche déployé

Ne voyant pas le second-maître Adam Tahri en surface, deux plongeurs-démineurs de secours du GPD-A sont immédiatement retournés à l’eau pour entamer les recherches, et le CROSS CORSEN a engagé un important dispositif de recherche, terrestre aérien et maritime :

· la frégate multi-missions Bretagne croisant à proximité ;
· la vedette Douphine des marins-pompiers de Brest ;
· le remorqueur côtier Buffle de la base navale de Brest ;
· les vedettes côtières de surveillance maritime Penfeld et Brigantine de la gendarmerie maritime de Brest ;
· une embarcation semi-rigide du Service départemental d'incendie et de secours du Finistère ;
· l’hélicoptère Dragon 29 de la sécurité civile relevé par la suite par un hélicoptère Caïman de la Marine nationale ;
· la vedette de la Société nationale de sauvetage en mer Notre-Dame de Rocamadour ;
· et une patrouille terrestre de la gendarmerie nationale.

A 21 heures, avec la tombée de la nuit, les opérations de sauvetage ont cessé.

Le chasseur de mines Andromède, doté d’un sonar de coque, a poursuivi les recherches toute la nuit.

Et depuis ce samedi matin,  les plongeurs sont repartis à la recherche du corps de leur co-équipier.

Deux enquêtes ouvertes

La brigade de gendarmerie de Lorient a été saisie de l’enquête par le procureur de Brest afin de déterminer les circonstances précises de cette disparition.

Une enquête technique de la Marine Nationale sera menée en parallèle avec le même objectif.

Un métier à risque

Plongeur lui aussi, le prote-parole de la Marine Nationale, Eric Lavault, explique que le métier de plongeur démineur comporte des risques, pendant la formation, au cours des entraînements, ou en opération : "On a eu quelques morts depuis que la spécialisation a été créée, dans les années 50."

Les plongeurs-démineurs de la Marine sont un corps de la Marine nationale, rattaché à la Force d’action navale, spécialisé dans les missions de neutralisation d’engins explosifs, de travaux sous-marins, de recherches sous-marines, d’opérations amphibies ou encore de dépiégeage d’assaut dans le cadre du contre-terrorisme maritime. Ils interviennent depuis les bâtiments de la Marine nationale comme depuis les bases navales. La Marine compte trois groupes de plongeurs démineurs (GPD) depuis 1955, à Cherbourg, Brest et Toulon, armés par près de 300 marins.

 

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