Après la scène surréaliste où le député du Rassemblement National Frank Giletti a proposé à la députée Annaïg Le Meur de lui masser le sexe en échange de son vote, l'élue du Finistère s'exprime et confirme les propos.
La phrase du député Frank Giletti envers la députée du Finistère ne passe pas. Il s’est permis de lui glisser qu’il serait prêt à voter pour elle “à condition de me masser là…” en lui indiquant son sexe.
Cette révélation du Canard Enchaîné est confirmée par Annaïg Le Meur, la députée de Quimper (Finistère), par communiqué de presse ce jeudi 25 juillet.
Des mots et un geste choquant
“Comme relaté par le Canard Enchaîné, le député RN Frank Giletti a tenu des propos inacceptables à mon égard”, souligne Annaîg Le Meur.
Retrouvez mon communiqué de presse relatif à l’article « La Bourse ou le vote » paru dans le Canard enchaîné ↓ pic.twitter.com/zT1BiUXGRa
— Annaïg Le Meur (@AnnaigLeMeur_29) July 25, 2024
Pour sa défense, le député a voulu souligner que cette phrase était “un clin d’œil au fait que pendant la Coupe du Monde de Rugby, madame Le Meur pratiquait des massages en tant que kiné”.
"Aucune excuse"
Dans son courrier, la réponse de l’élue Macroniste du Finistère est cinglante. “Que nous jouons ensemble au rugby n’excuse en rien ce qui s’est passé. Au rugby comme dans tous les sports, nous veillons au respect de chacun”.
Annaïg Le Meur insiste en rappelant que ce type de propos va à l’encontre des valeurs que le rugby défend. Pour la députée, ces expressions sont “souvent sous-estimées par ceux qui les prononcent”. Elle précise que “l’excuse de l’humour” n’est plus tolérable.
Une scène surréaliste
Cette scène surréaliste s’est passée à la terrasse d’un café rue de Bourgogne près de l’Assemblée nationale dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 juillet, comme le relate Libération. Lorsque Le député du Rassemblement National a fait cette sortie, Annaïg Le Meur était en présence de la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher et de Michèle Tabarot.
Frank Giletti reconnaît avoir prononcé le début de la phrase, mais nie avoir prononcé la fin de la phrase et le geste de mime en direction de son sexe. Il affirme avoir porté plainte contre le journal satirique.
Annaïg Le Meur, qui elle, confirme les propos et “le geste associé à la parole” affirme qu’elle “s’assurera que ces propos déplacés n’aient plus leur place dans la société”.
Suite à son courrier, la députée du Finistère a reçu de nombreux soutiens sur les réseaux sociaux. Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, ne s’est pas exprimée sur ce sujet.