C'est un chiffre qui ne baisse pas : en France, une femme meurt tous les 3 jours, tuée par son conjoint. Un chiffre dramatique rappelé à Brest en ce dimanche, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Dans le cortège, un cercueil porté à bout de bras par des manifestantes. Car la violence conjugale tue. Une femme tous les trois jours.
C’est pour rappeler cette triste réalité que les militantes du Planning familial de Brest ont organisé ce cortège funèbre au cœur du marché du dimanche matin à Brest. Avec un message qui s’adresse à tous : l’entourage aussi doit agir.
"On a décidé de s’adresser à tout le monde" explique Johanna Politi, du planning familial de Brest, "pour dire toi qui entends, toi qui vois, toi qui sais que ta voisine, ta sœur, ta femme, ta copine est victime de violences, et bien, il faut parler"
Il faut du temps
Le planning familial reçoit régulièrement des femmes battues, et le processus est pratiquement toujours le même : le conjoint exerce une telle emprise sur sa compagne, que celle-ci a du mal à réagir.
"Il faut du temps pour que les femmes se disent, là je suis victime de violences, et c’est pas normal, il n’a pas le droit de me faire ça" explique Suzy Bossard, "donc nous on est là aussi pour aider ce processus, aider à sortir de ça, à mettre des mots dessus".
Outre l’entourage, les associations sont un précieux soutien, notamment lorsqu’il s’agit de porter l’affaire en justice. Le planning familial incite d'ailleurs les femmes à les contacter pour bien préparer le dépôt de plainte.