Deux ans après sa mise en service, un premier bilan du dispositif "téléphone grave danger" était établi à Rennes. Le Procureur de la République déclare en avoir attribué six l'année passée en Ille-et-Vilaine, à des femmes victimes de violences conjugales ou de viols.
C'est un téléphone portable à l'apparence tout ce qu'il y a de plus classique. Mais discrètement, il dispose d'un bouton permettant de joindre instantanément une plateforme d'assistance 24h/24, en cas d'agression.
Voilà deux ans que le "téléphone grave danger" a été mis en service. Attribué par la justice à des personnes victimes de violences conjugales ou de viols, il permet d'alerter les secours. Un rempart en cas de tentative de récidive ou même de simple contact de la part de l'agresseur.
En 2017, six téléphones attribués en Ille-et-Vilaine
"Ça permet de rassurer", annonce le Procureur de la République Nicolas Jacquet. En 2017, sur 52 situations évaluées, six "téléphones grave danger" ont été attribués en Ille-et-Vilaine. Ils ont permis l'an passé d'interpeller un agresseur qui n'avait pas respecté son interdiction d'entrer en contact avec sa victime.
En 2016 en France, 123 femmes sont décédées des suites de violences perpétrées par leurs actuels ou anciens compagnons.
► Revoir le reportage d'Antonin Billet, Philippe Queyroux et Anne-Marie Rouanès :