Un policier en civil, qui a fait usage de son arme sans faire de blessés lundi 29 mai en plein centre-ville de Brest, a été mis en examen hier mercredi pour violence avec arme et mise en danger de la vie d'autrui et incarcéré, a-t-on appris auprès du parquet.
Le gardien de la paix de 50 ans, qui était en repos, a affirmé aux enquêteurs qu'il avait été agressé par trois personnes lundi 29 mai au soir, alors qu'il traversait une place du centre-ville de Brest.
Le policier est alors allé chercher son arme de service au commissariat "pas pour blesser, pas pour tuer, mais pour impressionner", a-t-il expliqué.
Ne voyant plus ses agresseurs présumés, mais "sentant leur présence", il affirme avoir tiré deux coups de feu en l'air. Néanmoins, des témoins ont indiqué que les tirs étaient en direction d'un groupe de personnes.
Un policier déjà agressé et fragilisé
Rapidement interpellé par ses collègues, le fonctionnaire de police a été placé en garde à vue, et l'inspection générale de la police nationale de Rennes a été saisie de l'affaire. "Lors des dernières semaines, ce policier avait été agressé à deux reprises dans le cadre de son service, il était fragilisé psychologiquement", a déclaré à l'AFP Emmanuel Phelippeau, vice-procureur de Brest. Lors des faits, le policier était en état d'ivresse avec 2,5 g d'alcool dans le sang et n'avait pas l'autorisation de transporter son arme quand il n'était pas en service.
Il a été placé en détention dans une maison d'arrêt en Bretagne.