L'un des sept hommes interpellés lundi dans le Finistère lors d'un coup de filet antiterroriste a été condamné en 2018 pour "apologie du terrorisme", a indiqué mardi une source proche de l'enquête à l'AFP.
Ce suspect, âgé d'une trentaine d'années, tient un commerce halal à Brest. Il avait été interpellé au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 pour avoir mimé un tir à l'arme automatique au passage d'une patrouille de police, a précisé cette source.
Selon le Télégramme, 15 000 euros en liquide avaient été découverts lors d'une perquisition à son domicile, ainsi que des images de propagande islamiste, stockées sur une clé USB. Cette affaire lui a valu une condamnation en 2018 à trois ans de prison avec sursis devant le tribunal correctionnel de Brest, pour "apologie du terrorisme", selon la source proche de l'enquête.
Une tentative de départ en Syrie
Ce commerçant brestois, âgé d'une trentaine d'années, est par ailleurs soupçonné d'avoir voulu se rendre en Syrie en septembre 2014 en compagnie de son épouse, décrite par les autorités comme radicalisée, et de leurs deux enfants. Contrôlé à la frontière serbo-bulgare le 24 septembre 2014, sur un itinéraire fréquemment emprunté par les candidats au jihad, il avait indiqué vouloir se rendre en Turquie. Il avait finalement regagné le territoire français le lendemain.
Ces différents éléments avaient conduit le ministère de l'Intérieur à l'assigner à résidence en mai 2016, en évoquant "une menace pour l'ordre et la sécurité publics", selon une décision du tribunal administratif de Rennes.
Outre ce trentenaire, six autres suspects ont été interpellés lundi 20 janvier au matin à Brest et dans le Finistère dans le cadre d'une information judiciaire pour "association de malfaiteurs à visée terroriste et criminelle".