Les vagues, le vent, les embruns, Alexandre Kowalski n’en a pas vraiment peur, il fait partie de l’Equipe de France Jeunes de Voile. Mais sa dernière course était virtuelle et lui a permis de devenir champion du monde de voile virtuelle récemment.
Une légère pression sur le côté de son ordinateur et Alexandre embarque. Pas besoin de gréer, d’enfiler sa combinaison… à peine le temps de le dire, son bateau s’est élancé sur l’eau et file à toute allure.
Au départ, c’est plutôt par dépit, qu’Alexandre a tiré ses premiers bords sur son ordinateur. En 2020, au moment du confinement, il était impossible d’aller sur l’eau, alors, il a commencé à naviguer avec sa souris.
Parmi les 10 meilleurs e-sailors dans le monde
Petit à petit, le jeune homme s’est pris au jeu. "J’aime bien la compèt", reconnait-il volontiers. Et cette année, il a été sélectionné parmi les dix meilleurs E-Sailors du monde à l’issue d’une saison de voile virtuelle qui a rassemblé 70 000 navigateurs de près de 60 pays.
Après 12 manches très disputées mais toujours au sec, Alexandre Kowalski s’est imposé et est devenu champion du monde.
"Il faut être habile, résister à la pression, savoir prendre des risques au moment où il faut et savoir ne pas en prendre à d’autres instants de la course, explique le jeune homme de 20 ans. C’est la deuxième victoire française (la première date de 2018)", se réjouit l’athlète.
Virtuel versus réel
"La voile virtuelle, c’est une course de bateau sur écran. On n’est pas mouillé, on peut faire des courses de quelques minutes" commente Alexandre qui se sert du jeu pour progresser sur l’eau.
Car il fait aussi de la voile, dans le monde réel. Au Pôle France à Brest, il navigue sur Laser et fait partie de l’Equipe de France Jeunes de Voile.
"L'E-Sailing permet de s’entrainer à gérer le stress, d’appréhender des phénomènes météo", explique Alexandre Kowalski. "Ça aide aussi à avoir des schémas en tête. Quand on navigue en un contre un, on peut tester des tactiques que l’on reproduira sur le plan d’eau." Le jeune homme expérimente en réel des situations qu’il a déjà vécu en virtuel et réciproquement.
Cap sur les Jeux Olympiques 2024
Mais entre les deux mondes, il n’a aucune hésitation. S’il doit choisir, son cœur et ses pas le mèneront sur le port, le vrai. Celui où certes, il faut sortir le bateau, celui où on est souvent mouillé, mais "je navigue avec mes parents, mes grands-parents et puis, témoigne Alexandre, il y a tout ce qu’il y a autour de la voile, les déplacements.
Et puis dans le monde réel, Alexandre a des rêves à accomplir, participer sur son Laser aux Jeux olympiques de 2024 ou 2028 pour un joli doublé… champion du virtuel et champion du réel !