Etudiante brestoise renversée par une voiture de police : une information judiciaire ouverte

Suite au décès de l'étudiante de 19 ans, fauchée par une voiture de police qui rentrait d'intervention vendredi soir à Brest, le procureur de la république de Brest a procédé à l'ouverture d'une information judiciaire pour homicide involontaire ce lundi.

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Suite au décès hier de la jeune étudiante renversée vendredi soir par une voiture de police banalisée, Bertrand Leclerc, le procureur de la république de Brest a saisi le juge d'instruction pour homicide involontaire.

Parallèlement à la procédure judiciaire diligentée par le procureur de la République, et qui permettra de déterminer avec précision et clarté les circonstances exactes dans lesquelles ce drame s'est déroulé, Manuel Valls, ministre de l'intérieur, a demandé hier soir l'ouverture d'une enquête administrative, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, police des polices). "Le ministre de l'Intérieur s'associe à la douleur de sa famille et de ses proches et leur présente ses sincères condoléances", indiquait hier soir un communiqué du ministère de l'intérieur.

Vendredi dernier, l'étudiante, agée de 19 ans, en deuxième année de médecine, traversait une avenue longeant le campus universitaire pour gagner un arrêt de bus quand elle avait été fauchée par une voiture de police banalisée qui regagnait le commissariat après une intervention, vers 23h30.

A bord de l'automobile, qui circulait sans gyrophare ni sirène, se trouvaient trois policiers ainsi qu'une personne interpellée peu avant pour des faits de violence aggravée. Selon la police, la personne était "agitée". Le conducteur de la voiture a dit qu'il n'avait rien vu. Le commissaire Yves Floc'h, du commissariat de Brest, a évoqué une "mauvaise visibilité" due à la pluie et affirmé que le conducteur roulait à "une vitesse normale". Un contrôle par éthylotest du chauffeur a conclu à une alcoolémie négative.
Au moment de l'accident, la voiture banalisée était suivie d'une voiture sérigraphiée "police" dont, selon les premiers éléments de l'enquête, le gyrophare était en fonction, ce qui n'était pas le cas de la sirène.

Reportage de Catherine Aubaile et  Gilbert Queffélec:

 


Interviews :
- Pr Christian Berthou, doyen de la Faculté de médecine
- Jean-Baptiste Kermel, corporation des étudiants en médecine
- Patrick Lastonnet, secrétaire départemental 29 SGP Police FO

 

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