La Bretagne compte cinq usines de fabrication de masques chirurgicaux. Basée dans le Finistère, à Ploudaniel, l'une d'elle mise depuis un an sur l'identité bretonne. Le masque Diwall, qui signifie "attention" en breton, se vend bien, tellement que l'entreprise se développe.
Ambiance emménagement dans les locaux de Diwall en cette fin août. L'entreprise finistérienne de masques s'aggrandit avec la mise en route d'une deuxième ligne de production. Le fournisseur de la machine, venu l'installer en personne, constate l'intérêt pour la fabrication de masques."Pour certaines entreprises, explique Pascal Duchêne, c'est un service à la clientèle d'être capable de fournir le gel et les masques. Pour d'autres, c'est un marché potentiel déjà porteur l'an passé et qui va durer encore."
Vers une production de 50.000 masques par jour
Il y a un an, Diwall participe à l'effort national pour rendre le territoire plus autonome dans l'approvisionnement de masques. Aujourd'hui, son défi est de capter de nouveaux marchés. "Nous sommes sur une production moyenne de 22.000 masques par jour, indique Serge Avetand, responsable commercial. Désormais, on va passer à 45 voire 50.000 unités/jour. De plus, on peut maintenant s'adapter à la demande de différents coloris. On peut faire des masques jaunes, bleus, roses... et bientôt des noirs".
Pour avoir un peu de fantaisie, les consommateurs n'hésitent pas à payer le produit un peu plus cher : 24 centimes l'unité, soit trois fois plus que la moyenne.
Comble de l'ironie, avec des machines de fabrication venues de Chine, Diwall n'a maintenant qu'un seul souhait : pouvoir faire la pige aux marchés chinois sur les commandes des marchés publics pour lesquels les élus ont souvent recours à l'achat de masques en provenance d'Asie.
En attendant,le masque Diwall, avec sa petite singularité régionale, a su séduire des clients désireux d'afficher leur attachement à la Bretagne.