Depuis le mois de juin, la goélette 7e continent parcourt la côte atlantique pour sensibiliser à la pollution plastique. Début juillet, elle fait escale en Bretagne.
Pour Patrick Deixonne, le plastique n'a plus rien de fantastique et ce depuis plus de dix ans. En 2009, le navigateur traverse l'Atlantique à la rame et au beau milieu de l'océan heurte un gros morceau de plastique. Depuis l'explorateur a rejoint l'équipe de l’expédition « 7e continent » et sensibilise à la pollution des océans.
" En mer pour l'instant, il n'y a rien à faire, regrette le chef de mission. C'est à terre que nous pouvons changer les choses, en triant et en rejetant moins de déchets."
Le bateau est donc en pleine tournée pédagogique. A quai, l'entreprise Citeo fait de la prévention. La société s'est spécialisée dans la valorisation des déchets et s'est associée au projet de l'expédition. Un discours qui prend tout son sens quand on sait que 80 % de la pollution maritime est d'origine terrestre. Chaque minute, l'équivalent d'un camion-benne se déverse dans l'océan.
Une pollution plastique omniprésente
Évidemment, cette pollution stagne, s'accumule et navigue au gré des courants. À bord, des scientifiques étudient le mouvement de ces résidus de plastique. Ceux-là s'enfoncent de plus en plus loin dans les profondeurs marines. Une expédition d'Ifremer a trouvé à 3000 mètres de profondeur au large de Biarritz des traces de pollution par le plastique. Un fléau pour l'environnement et les espèces qui y vivent. Aucune espèce n'est épargnée, on a même retrouvé des micro-particules de plastique à l'intérieur de certains mollusques et crustacés.