C'est un projet simple et accessible, qui porte déjà ses fruits et qui n'a rien à envier aux gros projets industriels. A force de patience et de persévérance de la part d'un Finistérien, David Adrian, après 15 ans de développement techniques, 12 prototypes et 3 ans de travail en Afrique) ,son hydrolienne vient d'être inaugurée dans le village de Boussala, au Congo ! De beaux jours devant elle : 90 pour cent du territoire en Afrique n'est pas encore électrifié.
Il y a 9 ans, dans l’Aber Benoît, David Adrian faisait ses premiers tests pour son hydrolienne. Cet ingénieur de la marine à la retraite et son père, passionnés d'innovation, souhaitaient, tirer partie des ressources marines ou fluviales. Ils n’imaginaient pas que ce serait un tel parcours du combattant, depuis 15 ans.
Les difficultés se suivent et c'est un cycle sans fin pendant des années. Il ne faut pas de décourager, il faut tenir. C'est un métier de passionnés.
David Adrian Concepteur de l'hydrolienne Hydro-Gen
Hydro-gen est née, avec l'aide des élèves de l'Enib et de Kérichen : il s'agit d'une simple barge auto-propulsée, munie d'une turbine. Ce système hydraulien est complet, autonome dans son installation et son exploitation, et bon marché, de surcroît.
Son concepteur explique : "Si on se lance dans des choses trop compliquées qui demandent la participation de trop de partenaires et trop de financements, on risque déchouer. On voulait rester sur un projet simple avec l'obsession de maîtriser les coûts !"
L'électricité est un trésor en Afrique
Ce projet a trouvé une concrétisation en Afrique, grâce à une rencontre avec l’association Potamaï, qui permet à des villageois de se former à différents métiers dans une structure spécifique. Pour l'alimenter, l'hydrolienne, hydro-gen, d'une puissance de 10 kilowatts, se trouve à proximité du village, immergé dans le fleuve Congo.
"C'est dans une zone où, dans un rayon de 200 kms, il n'y a aucune électricité. Chaque kilowatt/heure produit est utilisé à 100%. En France, elle est abondante et pas trop chère finalement, on la gaspille, mais là-bas, c'est un trésor." souligne le concepteur de l'engin.
C'est plus qu'un projet d'énergie renouvelable, c'est un projet humanitaire.
David Adrian, concepteur hydro-gen
Idéale pour les sites isolés sans électricité, l'hydrolienne intéresse déjà de potentiels investisseurs. Elle pourrait essaimer ailleurs sur le territoire africain.
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