Les ouvrières de Jabil arrivent à la date fatidique, et prévue, de la fermeture définitive de l'usine de confection de Brest.
C'est l'histoire d'une longue agonie, qui a affecté plus d'un millier de salariés. Le site brestois de Jabil a eu une vie très mouvementée, faite de nombreux soubresauts depuis sa création, dans les années 70.
Les repreneurs se sont multipliés, Thomson, Telic-alcatel, Alcaltel Business System, puis l'américain Jabil, depuis 2002.
Les salariés ont alors connu, sans relâche, des plans sociaux, puis ce fut le coup de massue, en février dernier, avec l'annonce de la fin du contrat de sous-traitance avec Jabil de son principal client et ancien propriétaire, Alcatel Entreprise. Une décision fatale pour Jabil.
Le 24 avril dernier, la direction de Jabil annonçait lors d'un comité d'entreprise un projet de réorganisation susceptible de conduire à la fermeture du site de Brest et la suppression de 75 postes.
L'an dernier, Jabil Circuit SAS avait engagé un plan de suppression de plus de 90 postes à Brest, en raison "d'un environnement économique dégradé" et d'une "concurrence de plus en plus agressive".