Mort de Lilou au CHU de Brest : “L’équipe de soins n’a pas eu les bons gestes d'urgence”

Après la mort tragique de Lilou, une jeune fille de 11 ans, à l’hôpital de Brest le 2 août 2023, l’avocat de la famille revient sur la succession d’erreurs qui ont conduit au drame. "Il y aurait dû avoir une réaction de l’équipe de soin" affirme-t-il.

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“Il s’agit d’une jeune fille de 11 ans qui venait pour une scoliose, une pathologie peu grave pour l’enfant” confie Me Vincent Sehier, l’avocat de la famille. “Si elle n’avait pas été opérée à ce moment-là, elle serait en vie aujourd’hui”.

Depuis son bureau de Nantes, l’avocat de la famille de l’adolescente nous confie les circonstances qui ont conduit au décès tragique de l’enfant.

“C’est peu compréhensible que des réanimateurs pédiatres, une spécialité de pointe dans un CHU français, que cette équipe de soin, pour des raisons que j’ignore, n’ai pas eu les bons gestes d’urgence qu’il aurait fallu avoir à ce moment-là” souffle l’avocat.

Un étouffement prolongé au fil de la journée et de la nuit

Le 1er août, Lilou a été anesthésiée dans la matinée pour son opération. Lors de l’anesthésie “une perforation trachéale est intervenue”. Par cette petite brèche, de l’air s’est diffusé et “a fait une compression au niveau cardiaque, empêchant au cœur de fonctionner correctement et privant l’apport en oxygène” précise l’avocat. “Elle est décédée d’une forme d’étouffement prolongé au fil de la journée et de la nuit”.

Selon un médecin-conseil, sollicité par le représentant de la famille, une perforation trachéale arrive dans moins de 1% des cas. Mais un décès suite à une perforation trachéale arrive dans moins de 0,001% des cas. “Il y aurait dû avoir une réaction de l’équipe de soin. Le scanner fait à midi est relativement grave. Il n’y a pas eu les bons gestes”.

“À 22h, ils commencent à comprendre la gravité de la problématique mais l’opération n’est prévue que le lendemain à 5h du matin”.

Pour l’avocat “le retard de la prise en charge, du diagnostic, des gestes pratiquées” ont conduit au décès de l’enfant.

La colère de la famille

Les parents de Lilou, par leur avocat, reprochent également au CHU de Brest un manque de communication.

D’après l’avocat “il n’y a pas eu d’échange humain entre la direction de l’hôpital et la famille. Pas d’excuses, pas de communication transparente et des éléments factuellement faux”. En conséquence, “une enquête au pénal est ouverte” fait savoir l’avocat.

Lire : Une adolescente décède lors d'une anesthésie au CHU de Brest. Une enquête est ouverte

Le CHU de Brest, de son côté, indique qu'il présente "toutes ses condoléances à la famille de la jeune fille et partage leur peine en ce moment de deuil"



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