Une cinquantaine de sages-femmes a bloqué le pont de l'Iroise, à Brest, ce vendredi matin. Le mouvement se durcit et la situation est parfois compliquée dans certains hôpitaux bretons. De son côté, la ministre de la Santé Marisol Touraine annonce la poursuite du dialogue jusqu'à fin mars.
Le statut des sages-femmes, c'est ça qui coince. Une partie de la profession est en grève à l'appel d'un collectif depuis plus de deux mois pour une meilleure reconnaissance au sein du système médical. Selon Marie-Sol Touraine, la ministre de la santé, "il y a deux options sur la table" pour les sages-femmes: "rester dans la fonction publique hospitalière ou créer un nouveau cadre à l'extérieur de la fonction publique hospitalière". Le collectif demande que les professionnelles exerçant à l'hôpital puissent sortir de la fonction publique et obtenir un statut sur le modèle de celui des médecins.
Le mouvement se durcit
La grève n'avait jusque-là pas paralysé les maternités, car les sages-femmes sont assignées pour que les patientes soient prises en charge. Mais depuis mercredi, le conflit est monté d'un cran, et le nombre inhabituel d'arrêts-maladie dans certaines maternités oblige les hôpitaux à s'organiser. Un directeur d'hôpital breton a ainsi indiqué à l'AFP qu'il avait reçu "au moins 13 arrêts-maladie" mercredi et jeudi . "Il y a soi-disant une épidémie de gastro", a-t-il relevé. "Celles qui pourraient remplacer les absentes ne répondent pas au téléphone, celles qu'on arrive à joindre travaillent 24 heures, ça tombe sur les contractuelles", a-t-il déploré. Dans le Finistère, une cinquantaine d'entre elles ont bloqué le pont de l'Iroise, à Brest, pendant deux heures, selon la police. Les manifestantes ont mis en place des barrages filtrants qui ont occasionné 5 km de bouchon.