Dernier jour du procès du second de l'Ocean Jasper. Ce cargo turc avait entraîné en 2007 le naufrage du Sokalique et la mort de son patron-pêcheur. Le parquet a requis trois ans de prison et l'interdiction de commander à vie. Décision mise en délibéré au 18 mai.
Cette troisième et dernière journée a été une nouvelle fois éprouvante pour les matelots du Sokalique et la veuve de Bernard Jobard.
L'avocat de la défense s'est appliqué à faire porter la responsabilité du naufrage à l'équipage du Sokalique. En revanche, pour ce qui est de la non-assistance à personne en danger, il lui a été difficile de contrer les expertises qui accablent l'Ocean Jasper. La position de l'accusé, selon laquelle il n'a fait qu'obéir aux ordres du capitaine et de l'armateur, a bien du mal à passer.
Même si ce procès n'a apporté aucun éclaircissement supplémentaire, Yvette Jobard la veuve du patron-pêcheur Bernard Jobard, ne regrette pas qu'il se soit tenu car "la justice a fait un grand pas. On a eu un procès en France, ce qui n'était pas évident" explique-t-elle.Sokalique : le second du cargo turc rejugé à Brest
Ce procès qui s'est tenu trois jours, n'a concerné que la responsabilité pénale de l'accusé. Pour ce qui est des dommages et intérêts que pourraient toucher les victimes, un arrêt a déjà été rendu en 2016 par la cour d'appel de Rennes, mais pour l'instant, aucune partie civile n'a touché un centime.
La décision du tribunal de Brest a été mise en délibéré au 18 mai.
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