Deux grues portuaire de Brest en cours de démolition : "c'est un peu l'héritage de nos anciens qui s'en va"

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Le reportage de Manon Le Charpentier et Régis Massini ©France 3 Bretagne

Le démantèlement des grues portuaires n°30 et n°40 ainsi que des superstructures du bassin n°10 a démarré sur la base navale de Brest. Objectif : libérer du foncier pour moderniser le site et être en capacité d'accueillir les nouveaux bâtiments de la Marine nationale.

Les silhouettes familières des grues portuaires 30 et 40 vont bientôt disparaître du paysage brestois. Sur la base navale, le chantier de démantèlement de ces hautes et lourdes structures d'acier a démarré en ce mois de mai 2024.

Le chantier va s'étaler sur un an et demi pour un coût de 4,6 millions d'euros. L'entreprise Charier - qui a remporté l'appel d'offres - ainsi qu'une dizaine de sous-traitants majoritairement de l'ouest de la France travaillent sur le site pour démonter mécaniquement les installations. "On a une grue qui pèse 400 tonnes et l'autre, 300 tonnes, explique Nicolas Smets, directeur de travaux pour Charier. On va chercher des pièces situées pour certaines à plus de 70 mètres de haut. Ce qui nécessite de la préparation et de la sécurité".

Selon la Préfecture maritime, un maximum de matériaux issus de la déconstruction seront valorisés.

À LIRE : Deux grues portuaires et des superstructures du bassin n°10 de la base navale de Brest vont être démantelées

Modernisation de la base navale

La grue 30 a été installée en 1974, la grue 40 en 1983. Elles ont fonctionné jusqu'au milieu des années 2000. Au service des sous-marins dont les SNLE première génération comme le Redoutable (sous-marin nucléaire lanceur d'engins) de la base de l'île Longue, lesquels étaient accueillis dans le bassin numéro 10. "On sait que l'on vient démolir l'héritage de nos anciens, souligne le chef de bureau des infrastructures nucléaires à l'Esid. Cela ne se fait pas sans une pointe d'émotion".

Dans ce bassin, étaient réalisés l'entretien de la coque, de la chaufferie nucléaire, la vérification des armes tactiques, le remplacement de certains équipements électroniques.

Le chantier vise à libérer du foncier et poursuivre la modernisation de la base navale, dans le cadre de la nouvelle loi de programmation militaire. Objectif : être en capacité de recevoir les nouveaux bateaux de la Marine nationale, "plus gros et plus technologiques, précise Roland Boutin, le directeur de l'Esid de Brest. On doit faire de la place. On a le futur pétrolier de la Marine qui sera bientôt à Brest ou encore les frégates de défense et d'intervention (FDI)".

D'autres travaux sont en cours sur la base. Deux nouveaux pontons ont été créés, un 3e sera construit en 2025.

(Avec Manon Le Charpentier)

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