Les Brestois ont leur téléphérique au dessus de la Penfeld !

Le téléphérique de Brest est entré en service ce matin, perturbé par une coupure électrique. Ségolène Royal, ministre de l'Environnement était présente pour saluer cet événement pour la cité du Ponant et ses habitants, qui pourront désormais traverser la Penfeld par la voie des airs. .

Le téléphérique de Brest, premier du genre en France a été mis en service ce samedi matin, par un premier voyage inaugural en présence Ségolène Royal, accompagné du maire de la ville, François Cuillandre et de deux enfants. Une inauguration perturbée par une coupure électrique. Après un voyage "retour" avec une poignée d'habitants et la presse, les portes se sont ouvertes enfin pour les Brestois, qui ont pu le découvrir gratuitement entre 10h et 21h ce samedi et dimanche. Ségolène Royal, visiblement enchantée de son trajet à bord de l'une des deux cabines, entièrement vitrées, de l'appareil en a vanté les atouts :

Le transport par câble, c'est vraiment le transport du futur notamment dans les agglomérations qui sont surchargées par la circulation. Je vais relancer un nouvel appel à projets. Il n'y a pas plus propre que le transport par téléphérique, il n'y a pas plus sécurisé, il n'y a pas plus silencieux et en plus il n'y a pas moins coûteux



Inauguration perturbée


Le téléphérique n'a pu repartir qu'à 11h30. Cette inauguration a en effet été perturbée en tout début de journée par une manifestation des pompiers du Finistère, puis par une coupure électrique, qui a empêché les installations de fonctionner. Les deux événements pouvant être liés, semble t-il. Une information à confirmer. Le téléphérique est resté une partie de la matinée à l'arrêt et les Brestois, qui se préparaient à emprunter ce nouveau moyen de transport, ont fait preuve de beaucoup de patience. Les services d'ERDF ont tout mis en oeuvre pour réparer rapidement. Une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine de cette coupure.

Désengorger la circulation


Les Brestois vont découvrir le quartier de la Penfeld, la rivière qui traverse la ville au fond d'une vallée, comme ils ne l'ont jamais vu. Mais ce téléphérique n'aura pas comme seule vocation de moderniser l'image de la ville du Ponant, et d'offrir une curiosité de plus. Ce moyen de transport, qui sera combiné au bus et au tramway, a pour but de désengorger la circulation sur le pont de l'Harteloire, qui relie le centre-ville au Plateau des Capucins, ainsi que le Pont de Recouvrance qui débouche sur le quartier de Recouvrance.

 


Le direct de l'inauguration par Stéphane Grammont




Situé sur un promontoire rocheux, ce plateau des Capucins, un ancien site industriel militaire de 16 hectares en cours de réhabilitation, comptera à terme logements, bureaux, commerces et sites culturels et de loisirs. Les deux nacelles du téléphérique, intégré au réseau de transport en commun de l'agglomération, peuvent embarquer jusqu'à 60 personnes pour un trajet de 420 mètres réalisé en moins de trois minutes. Les deux habitacles, ovales et entièrement vitrés, offrent une vue à 360 degrés sur la ville.
Particularité du téléphérique brestois: les deux cabines, très stables et qui peuvent fonctionner avec des vents de près de 110 km/h, se croisent l'une au-dessus de l'autre.
Autre spécificité: une partie des vitres des cabines se teinte à l'approche des habitations afin de préserver l'intimité de leurs résidents. 

Moins onéreux qu'un pont pour 1850 passagers par jour


Pour franchir la Penfeld, les Brestois avaient jusqu'à présent le choix entre deux ponts très fréquentés aux heures de pointe. D'un coût de 19 millions d'euros - dont la moitié provenant de subventions -, la solution d'un téléphérique a été privilégiée à celle d'un pont, qui aurait nécessité une enveloppe comprise entre 30 et 60 millions d'euros, selon Brest métropole océane. L'agglomération a retenu le projet porté par Bouygues Construction et Bartholet, groupe spécialisé dans les remontées mécaniques et les parcs d'attraction, pour la réalisation du téléphérique, qui pourra transporter 1 850 personnes par jour, soit 675 000 par an grâce à un fonctionnement 358 jours par an.

Un exemple pour d'autres villes en France


A l'étranger, Rio de Janeiro, New York ou Alger ont déjà intégré un téléphérique à leur réseau de transport urbain. En France, il reste pour l'heure cantonné au tourisme, mais encouragé par la loi de 2009 issue du Grenelle de l'environnement, il devrait voir le jour dans plusieurs autres villes dont Orléans, Toulouse, Grenoble, Chambéry, Saint-Étienne et Créteil.

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