Cécile Corbel, la chanteuse bretonne nous emmène au cap Sizun. Elle vit sur cette côte bretonne la moitié de l'année. "Il y a cette côte déchiquetée et la mer et un peu plus loin des bois. Il y a aussi un petit côté légendaire avec des korrigans qui traînent, c’est ma Bretagne ici."
Cécile Corbel est chanteuse, harpiste. Elle écrit et interprète des chansons puisant dans l'imaginaire arthurien, dans son Finistère natal ou l'univers manga.
C'est d'ailleurs en envoyant quelques compositions au studio japonais Ghibli, qu'elle a initié son succès. Elle a réalisé la bande originale d'Arrietty, le petit monde des chapardeurs, un film d'animation qui deviendra disque d'or au Japon.
Cécile Corbel vit la moitié de l'année dans le cap Sizun, ce soin du Finsitère, où elle a grandi. Nous la retrouvons à Beuzec, sur le chemin de randonnée : "Cet endroit, c’est mon enfance, c’est pas loin de là où j’ai grandi et c’est la balade que je fais depuis que je suis comme trois pommes et que je fais aujourd’hui avec mon petit garçon, il y a un lien familial avec cette côte" nous confie-t-elle.
Dans ce coin de Bretagne préservé, les falaises escarpées cachent un abri, une plage, les sentiers dominent la mer et donnent à voir entre la Pointe du Raz et la presqu'île de Crozon. Cécile Corbel se sent proche de cette terre de contrastes et s'inspire des éléments, mais aussi des légendes qu'elle a pu entendre.Ça représente ma Bretagne natale, il y a cette côte déchiquetée et la mer et un peu plus loin des bois. Il y a aussi un petit côté légendaire avec des korrigans qui traînent, c’est ma Bretagne ici.
"Ici, on est au bout du monde pour de vrai à mon sens on est pas loin de la baie de Douarnenez qui est juste dans le creux là-bas, avec toutes ses légendes sur la ville d'Ys par exemple. Il y a de quoi nourrir l'inspiration pour un artiste qui a envie de raconter des histoires en chanson ou en comptant, c’est une terre d’inspiration".
Elle nous présente le père de sa harpe
Nous quittons cette côte abrupte. Cécile Corbel nous emmène à Quimper, chez son luthier Marin Lhopiteau. Elle le connaît depuis ses 18 ans, quand elle lui a commandé sa première harpe, depuis elle en a deux autres. Une relation particulière lie ces deux-là, une admiration partagée.
Je n’existerais pas sans ma harpe et ma harpe n'existerait pas sans lui. C’est lui le papa de tous les instruments.
"Ça fait plaisir quand il y a une harpe qui tourne, qui joue partout, se réjouit Marin. Une harpe, c’est fait pour être transportée, un peu partout donc quand elle joue partout dans le monde c’est bien, c’est le but de l’instrument".
Cécile Corbel est ce qu'on appelle une chanteuse bretonne, elle fait corps avec la Bretagne, toute sa musique et tous ses textes la reflètent. Elle va où le vent la mène en Europe, en Afrique, en Asie, mais elle revient toujours à cette région qui l'a vu naître.