La cour administrative d'appel de Nantes a rejeté la demande d'annulation de l'arrêté ministériel autorisant la construction d'une centrale au gaz à Landivisiau. Un revers pour l'association écologiste Force 5 qui compte saisir le Conseil d'État.
"La demande de l'association Force 5 et le surplus des conclusions de sa requête sont rejetés", indique la cour administrative d'appel dans son arrêt rendu vendredi.
La cour a suivi les conclusions du rapporteur public rendues le 14 juin. "L'arrêt n'est pas entaché d'une erreur d'appréciation en ce qui concerne la protection de l'environnement", avait-il notamment conclu.
L'association déposera un recours devant le Conseil d'Etat
"La prochaine étape, c'est un recours devant le Conseil d'État", a indiqué à l'AFP Catherine Kerautret de l'association Force 5, regrettant cet arrêt.
L'association tente de faire annuler l'arrêté ministériel du 10 janvier 2013 autorisant Direct Énergie (Total) à exploiter une centrale de production d'électricité sur cette commune.
Elle met notamment en avant la présence d'une espèce protégée, l'escargot de Quimper, sur le site retenu, tout en évoquant un projet "inutile" et "coûteux".
La centrale de Landivisiau : un projet de 2010 qui a pris du retard
Dépourvue de centrale nucléaire, la Bretagne ne produit qu'environ 10% à 15% du courant qui y est consommé et importe l'essentiel des régions voisines.
Pour remédier à cette situation, un Pacte électrique breton conclu en 2010 prévoyait de nouvelles sources de production d'électricité, dont la future centrale de Landivisiau, de 400 mégawatts, portée par Direct Énergie et construite par Siemens.
Empêtré dans une bataille juridique, le projet a cependant pris beaucoup de retard: la centrale devait initialement être mise en service à l'hiver 2016-2017.
Nouvelle manifestation avec Yannick Jadot
Les opposants à la centrale manifestent régulièrement depuis fin janvier et ont empêché à plusieurs reprises les ouvriers sur place de travailler.
Une manifestation est annoncée pour le 29 juillet sur le site de la future centrale, en présence de l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot, selon Force 5.