"Elles peuvent être urticantes, même après leur mort", des méduses en nombre sur les plages du Finistère sud

Les pélagies, des méduses urticantes, sont observables en nombre depuis quelques jours sur les côtes sud du Finistère. Un phénomène qui n’est pas rare en cette saison automnale. Il est donc recommandé aux randonneurs, aux surfeurs et aux baigneurs de faire attention sur les plages.

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"C'est la première de la saison, on a eu un petit arrivage de méduses sur la plage", rigole Thomas Simon, moniteur de surf, à Plouzané, dans le Finistère sud. Comme lui, ils sont nombreux à avoir observé un nombre important de méduses échouées dans cette partie de la Bretagne, depuis plusieurs jours. "Elles brûlaient un petit peu. Ça n’a pas fait de gros dégâts, il n’y a pas eu besoin d’annuler les cours. Ce qui peut arriver des fois quand on a des physalies."

Après les tempêtes, les méduses. C’est en tout cas la corrélation réalisée par Dominique Barthélémy, conservateur en charge du milieu vivant à Océanopolis, à Brest. Leur présence importante "peut être en lien notamment avec les premières tempêtes d'automne qui vont amener des eaux qui sont atlantiques, un petit peu chaudes."

La pélagie arrivée en masse par les courants chauds

Depuis plusieurs jours, de nombreuses méduses urticantes se sont échouées sur les côtes du Finistère sud. Parmi les espèces, la pélagie est la plus observée à travers les photos partagées. Il s'agit "d'une méduse relativement courante sur nos côtes, en échouage comme ça, notamment l'automne", indique le conservateur. On la nomme également "piqueur-mauve".  

"C’est ce qu'on appelle une méduse ‘vraie’ contrairement à des méduses qui peuvent être coloniales", comme les physalies, autre espèce qui peut s’échouer sur les côtes bretonnes. La pélagie se caractérise par "une couleur qui va du brin doré jusqu'au rose mauve. Et c'est pour ça qu'on l'appelle aussi “piqueur-mauve".  

L’espèce vit normalement dans des eaux plus chaudes qu’en Bretagne, mais elle va "dériver au gré des courants, puisqu'il s'agit de plancton comme toutes les méduses. En fonction des courants, des marées, on peut avoir des populations parfois importantes qui se rapprochent des côtes et qui éventuellement vont finir par s'échouer", relate Dominique Bathélémy.

C'est une période assez propice à ce genre d'échouages massifs

Dominique Barthélémy

Conservateur en charge du milieu vivant à Océanopolis

Ces épisodes se répètent principalement à cette période de l’année. "On va voir se succéder différentes espèces quand les eaux sont encore chaudes et qu'on a les premières tempêtes d'automne. C'est une période assez propice à ce genre d'échouages massifs." Mais on peut également observer ce phénomène de manière ponctuelle tout le reste de l'année.

Ce n’est pas un hasard si ces méduses échouent principalement sur les plages du Finistère sud. Le conservateur indique cette zone comme étant “souvent le lieu d'atterrissage, même si on peut en voir ailleurs". Cela s'explique une nouvelle fois par la courantologie.

La plupart des méduses sont dites urticantes. Elles font partie des cnidaires, animaux ayant des cellules urticantes, comme les anémones de mer ou encore les coraux. "La pélagie peut être urticante, même après sa mort pendant un certain temps. Donc même échouer sur le sable, il faut éviter de la toucher. "

De simples brûlures à des chocs anaphylactiques

En temps normal, elle "ne provoque pas de très grosses réactions. Mais il faut faire attention, il y a des gens qui sont plus sensibles que d'autres. Il y en a qui peuvent faire des chocs anaphylactiques, des allergies", alerte Dominique Barthélémy.

Il faut donc bien évidemment éviter de les toucher. S’il y en a une qui se colle sur la peau, il conseille de "mettre du sable sec dessus. On peut gratter par exemple avec une carte de crédit ou un bout de plastique pour la décoller après. Si vraiment il y a une brûlure un peu forte ou sur des zones un peu sensibles, il ne faut pas hésiter à aller consulter."

Si la période est propice, il est difficile de réaliser des prédictions sur de futurs échouages massifs. Cependant, Dominique Barthélémy annonce qu’il y en “aura très probablement d’autres”, avec les prochaines tempêtes.

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