150 salariés du groupe de laboratoires d'analyses Eurofins Bretagne ont manifesté ce mardi 16 novembre à Châteaulin dans le Finistère. Usé par 2 ans de crise sanitaire, le personnel réclame une revalorisation des salaires.
Techniciennes et techniciens de laboratoire, coursiers, biologistes, 150 salariés venus de plusieurs des 34 sites bretons du groupe Eurofins se sont retrouvés ce 16 novembre à Châteaulin, dans le Finistère. Tous d'accord pour réclamer une revalorisation de leurs salaires.
Les négociations annuelles obligatoires sont actuellement en cours, et les propositions de la direction sont pour le moment très en-dessous des espérances des salariés : "A la base on avait demandé 6%, et les augmentations proposées allaient de 0 à 2,2%, ce qui correspond à la hausse du Smic. Pour une entreprise qui engrange des milliards d'euros de bénéfice, c'est pas possible" déclare Nelly Thébault, déléguée CFDT.
Une entreprise florissante
Laboratoire d'analyse créé à Nantes en 1987 avec 12 employés, le Groupe Eurofins est aujourd'hui un réseau international de 900 laboratoires, employant 55 000 personnes en Europe, aux Etats-Unis, en Asie-Pacifique, en Amérique du Sud et en Afrique.
Avec la pandémie de covid-19, l'activité du groupe s'est encore accrue : analyse des tests PCR, centres de dépistage fixes et mobiles, développement de kits d'analyses de surface pour les établissements recevant du public...
Soumis à rude épreuve, les salariés attendent une reconnaissance sonnante et trébuchante de leur investissement : "Nous salariés d'Eurofins, on a donné tout ce qu'on pouvait. Et là on est tous épuisés par cette surcharge de travail, le manque d'organisation, les problèmes de recrutement de personnel. Tout ça payé à coup de lance pierre, c'est pas possible" estime Laurence Beurrier, technicienne de laboratoire.
Certains salariés se disent prêts à renoncer à leur prime covid, en échange d'une revalorisation pérenne des salaires.